Nord

In Situ change d’horizon

Par Henri-François Debailleux · Le Journal des Arts

Le 31 janvier 2017 - 351 mots

Fabienne Leclerc excentre sa galerie parisienne et augmente ainsi son espace d’exposition.

PARIS - C’est un pari audacieux que fait Fabienne Leclerc en ouvrant son nouvel espace au 14, boulevard de la Chapelle (18e arrondissement), certes face au métro Stalingrad, mais assez loin de ses confrères du Marais. Lorsqu’on lui en fait la remarque, elle répond clairement : « Si l’on ne prend pas de risque dans l’art contemporain, mieux vaut changer de métier. Et puis les gens concernés, les vrais amateurs aiment découvrir de nouveaux endroits et se déplacent. » Elle a donc quitté les 110 m2 du 17/19 rue Michel-le-Comte (3e arrondissement), dans l’hôtel particulier du groupe Emerige où elle était depuis 2012, pour les 400 m2 très lumineux de cet ancien entrepôt industriel, répartis sur deux étages, avec au rez-de-chaussée un espace d’exposition, un grand bureau et un plus petit, et au sous-sol un couloir et un autre espace d’exposition agrémenté d’un showroom et d’un espace de stockage.

Plus d’espace, moins de frais
« On a privilégié un lieu agréable et plus vaste pour montrer nos artistes le mieux possible, ce qui, avec cette superficie, nous aurait coûté quatre fois plus cher dans le Marais ; et je ne veux pas me mettre de pression financière », précise Fabienne Leclerc. Il faut dire que depuis sa première galerie – la galerie des Archives – ouverte à l’angle de la rue des Blancs-Manteaux en novembre 1989, cette ancienne élève de l’École du Louvre passée ensuite chez Templon, a beaucoup bougé. D’abord Impasse Beaubourg, associée à Christophe Durand-Ruel de 1991 à 1998, ensuite sous le nom de galerie In Situ rue Duchefdelaville (dans le 13e arrondissement) de 2001 à 2006, puis rue du Pont-de-Lodi (6e arrondissement) de 2006 à 2012. Pour fêter ce nouveau lieu et montrer son potentiel, l’exposition inaugurale est collective et rassemble les vingt-six artistes qui constituent l’équipe très fidèle de la galerie, de Gary Hill (dont Fabienne Leclerc a été la première galeriste au monde) à Patrick Van Caeckenbergh et Patrick Corillon en passant par Mark Dion, Constance Nouvel, Bruno Perramant, Patrick Tosani ou Otobong Nkanga.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°472 du 3 février 2017, avec le titre suivant : In Situ change d’horizon

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