Questions à… Nathalie Obadia

Galeriste

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 26 septembre 2019 - 204 mots

Pourquoi les prix de la photographie française sont-ils en deçà de ceux de la photographie américaine ou allemande ?
Paris Photo n’a pas eu le rôle pour la scène photographique française qu’a eu la foire de Cologne pour la scène allemande. Pourquoi ?
C’est différent. La photographie allemande n’a pas été simplement soutenue comme on le croit par une foire, mais par tout un système. Il y a eu notamment des aides fiscales pour les entreprises ou les banques du pays qui achetaient des œuvres d’artistes allemands.
La visibilité donnée par les institutions artistiques allemandes à la scène nationale n’a telle pas été toutefois déterminante ?
Là encore il n’y a pas que cela. Il y a aussi la taille et le gigantisme des photographes de l’École de Düsseldorf qui ont joué un rôle important.
C’est-à-dire ?
Cet élan de faire grand a répondu au marché de l’art contemporain. Pour y rentrer, ils ont fait grand et leurs pièces ont été acquises comme des tableaux, d’où l’accroissement des prix. De ce point de vue, la France a été plus timide. La taille des photographies de Cindy Sherman n’était pas la même à ses débuts ; elles se sont agrandies à la demande des marchands.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°727 du 1 octobre 2019, avec le titre suivant : Questions à… Nathalie Obadia

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque