Questions à... Martin Guesnet, Directeur du département art contemporain d’Artcurial

L'ŒIL

Le 28 octobre 2009 - 206 mots

Le marché des photographes plasticiens avait épousé celui des artistes contemporains. En va-t-il de même en temps de crise ?
Oui, car cette photographie relève du marché de l’art contemporain et, de fait, naturellement, certains artistes résistent mieux que d’autres. Cindy Sherman reste la plus grande photographe plasticienne de la seconde moitié du xxe siècle et pour moi sa cote reste et restera soutenue. Pour ce qui est de Nan Goldin, bien qu’elle n’ait jamais connu de spéculation, ses prix sont tombés très bas, autour de 5 000 10 000 euros. Le problème est que vers 2002-2003, il y a eu une avalanche d’œuvres. Elle a produit énormément, et pas que des chefs-d’œuvre. Certaines choses sont éditées à 5 exemplaires, d’autres à 20 et plus encore.

Qu’en est-il pour Richard Prince, Gursky et toute l’école des Becher ?
Les photos mythiques des cowboys Marlborough [Prince] résistent. Mais il en a fait dans les années 1980 et d’autres dans les années 2000. Il sera plus difficile de vendre les tardives. Pour ce qui est d’Andreas Gursky ou de Thomas Ruff, c’est trop tôt pour juger. Mais un beau ciel étoilé de Gursky ne se vendrait plus à 100 000 euros mais plutôt à 600 000 80 000 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Martin Guesnet, Directeur du département art contemporain d’Artcurial

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