Questions à… Loïc Bénétière

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 8 avril 2021 - 223 mots

Vous publiez un livre sur les dessins et les peintures de taureaux de Viallat. Que représentent-ils dans sa pratique ?

Le taureau est une part essentielle de l’art et de la vie de Viallat. Claude est né à Nîmes, où il vit encore ; il est passionné de culture taurine et collectionne des objets tauromachiques. C’est plus le taureau en tant que tel qui l’intéresse que la tauromachie. Il a commencé à en dessiner dès la fin des années 1950, avant que ne débute sa pratique abstraite liée à Supports/Surfaces, et il continue aujourd’hui encore. Claude Viallat reste un grand peintre, imprégné de peinture figurative et de la tradition de la représentation du taureau dans l’histoire de l’art. C’est une pratique de plaisir, de l’ordre de la jouissance du dessin, ce qu’il s’interdit dans son travail théorique.
 

Ces œuvres sont peu montrées et non commercialisées. Pourquoi ?

C’est une pratique autre, déconnectée du marché. Je pense que pour Claude Viallat, ce choix s’inscrit dans une volonté de ne pas brouiller le regard sur son travail, qui doit être analysé sur la base des enjeux intellectuels qu’il défend. Le livre de plus de 300 pages sur les œuvres taurines que nous publions est une manière de donner la possibilité de voir ces très belles pièces, qui ne seront théoriquement jamais en vente. 

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°743 du 1 avril 2021, avec le titre suivant :  Questions à… Loïc Bénétière

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