Paris : Pierre Alechinsky, du livre à la toile

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1995 - 710 mots

Christian et Elisabeth Cheneau (127, rue Vieille du Temple, 42 74 18 48) rouvrent, après dix longues années d’interruption, une galerie dans le quartier du Marais. Leur première exposition, qui sera visible jusqu’en mars, consiste en un choix d’estampes de Carl Andre, Sol Lewitt et Richard Serra.

Et pendant ce temps, la très vaste galerie Durand-Dessert (28, rue de Lappe, 48 06 92 23) réunira, du 14 janvier au 4 mars, les œuvres d’artistes auxquels elle est fidèle depuis longtemps : Stanley Brouwn, Hans-Peter Feldmann, François Morellet et Fred Sandback. Ce dernier réalisera un travail spécialement pour cette exposition. Lara Vincy, elle non plus, ne s’est pas interrompue et aime à remplir sa galerie d’autant d’objets qu’il est possible. "Le temps de l’ailleurs", conçue en collaboration avec Alex Mlynarcik et Pierre Restany, réunit une pléiade d’artistes, de Carla Accardi à Jana Zelibska, en passant par Zizine Bouscaud, Jos Decok, Gyla Kosice, Lea Lublin ou encore Mimmo Rotella (galerie Lara Vincy, 47, rue de Seine,

43 26 72 51, jusqu’au 15 février). Moins prolifique et plus concentrée, la galerie Lucette Herzog (23, passage Molière, 48 87 39 94) présente, jusqu’au 28 janvier, quelques livres d’artistes de Pierre Alechinsky, Daniel Pandini, Martine Rassineux et Bram van Velde. On retrouve d’ailleurs le même Pierre Alechinsky à la galerie Lelong (13, rue de Téhéran, 45 63 13 19), jusqu’au 21 janvier où il présente des toiles, mais aussi des grès et des porcelaines avec lesquels il continue d’expérimenter sans relâche dans l’atelier de céramique de la galerie près de Grasse.

Alechinsky, qui aime les mots presque autant que la peinture, a en outre récemment illustré un livre d’Amos Kenan, Odessa Mama, de sept gravures. "Reporter artistique" comme il se définit lui-même, Jean Le Gac est sans doute l’un des premiers à avoir bâti son œuvre sur une fiction qui exclut la peinture sans pour autant la renier ou l’exalter. Programme scrupuleux auquel il se tient depuis des années, et dont on considérera les derniers développements rhétoriques à la galerie Daniel Templon (30, rue Beaubourg, 42 72 14 10), du 7 janvier au 15 février.

Si, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, peu de sculptures figurent dans la rétrospective qui est actuellement consacrée à André Derain, on pourra en découvrir plusieurs à la galerie de France jusqu’au 25 février (52, rue de la Verrerie, 42 74 38 00), en compagnie des travaux de la jeune artiste mexicaine Mari Carmen Hernandez. Poursuivant, quant à elle, une célèbre ambiguïté entre art et arts appliqués, la galerie Gilles Peyroulet propose des "Architectures d’artistes" de Jürgen Albrecht, Robin Collyer ou encore Wolfgang Luy (7, rue Debelleyme, 42 74 69 20, jusqu’au 21 janvier), tandis qu’un véritable architecte sur-médiatisé, Jean Nouvel, s’expose à la galerie Gilbert Brownstone (26, rue Saint Gilles, 42 78 43 21), du 14 janvier au 25 février.

Zong de An, artiste coréen, travaille dans une forme d’analogie avec la photographie, où le virtuel (encore lui) et le spirituel se croisent dans différents médias et processus. La galerie Patricia Dorfmann (qui a désormais une nouvelle adresse non loin du BHV, 61, rue de la Verrerie, 42 77 55 41) présente ses derniers travaux jusqu’au 4 février. Philippe Pareno n’aime rien tant que la dérision, à l’instar de très nom­breux jeunes artistes d’aujourd’hui. Dans la minuscule galerie Air de Paris (5bis, rue des Haudriettes, 48 04 72 14) on assistera, à partir du 15 janvier, à ses derniers détournements. Jean Sylvain Bieth, son aîné de quelques années, montrera, après sa récente exposition au musée de Villeneuve d’Ascq, ses derniers montages sophistiqués à la galerie Gabrielle Maubrie (24, rue Sainte Croix de la Bretonnerie, 42 78 03 97) à partir du 15 janvier.

On découvrira en outre Petra Herzog à la galerie Alain Gutharc (47, rue de Lappe, 47 00 32 10) jusqu’au 21 janvier, Alejandro Santiago à la galerie Beaudoin-Lebon (38, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, 42 72 09 10) jusqu’au 28 janvier. Les peintures figuratives de l’Américain Donald Baechler sont toujours visibles à la galerie Thaddeus Ropac (7, rue Debelleyme, 42 72 99 00), jusqu’au 21 janvier. Et enfin, sous le plaisant titre de "misfits–eye painting", Thomas Grünfeld est à la galerie Jousse-Seguin (34, rue de Charonne, 47 00 32 35) jusqu’au 11 février.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : Paris : Pierre Alechinsky, du livre à la toile

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