Monnaies d’or des Feuardant

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 28 octobre 2009 - 248 mots

Une exceptionnelle vente d’une centaine de monnaies d’or antiques, essentiellement romaines et grecques, comportant quelques très grandes raretés, se tiendra le 26 novembre à Drouot.

Une partie des pièces viennent de l’ancienne collection Feuardant, célèbre firme numismatique créée en 1808 qui ferma définitivement dans les années 1930. D’autres monnaies, d’une qualité égale sinon supérieure, appartiennent à une grande collection française.
L’un des fleurons de la vente est un statère égyptien en or, d’époque pharaonique, de Nectanebo II (est. 30 000 euros). « C’est l’un des plus beaux exemplaires connus de ce type rarissime, précise l’expert Sabine Bourgey. Pharaon de 359 à 343 avant J.-C., Nectanebo se révolta et détrôna son oncle Tachos. Mais il fut vaincu par les Perses en 354 et contraint de fuir l’Égypte. Il se réfugia en Éthiopie où il finit ses jours. Les symboles égyptiens des statères de Nectanebo sont combinés pour créer les mots « le bon or du roi ». L’avers représente un cheval symbolisant le roi et le revers montre deux hiéroglyphes : un cœur et une trachée (nefer) qui veulent dire « bon » et un collier (nebew) qui signifie « or » ». On note aussi un rarissime aureus en or de Sexte Pompée (42-40 avant J.-C.), frappé en Sicile (est. 25 000 euros). C’est le seul portait monétaire connu de l’imperator.

« Numismatique », vente le 26 novembre à Drouot, 9, rue Drouot, Paris IXe, Maison de ventes Fraysse & Associés, tél. 01 53 45 92 10, www.fraysse.net

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Monnaies d’or des Feuardant

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