MAC 2000, la peinture avant tout

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 1 octobre 2003 - 307 mots

Pour sa dix-neuvième édition, MAC 2000 ne déroge pas au principe d’organisation qui a fait sa spécificité : des stands individuels d’une surface identique directement loués aux 120 artistes présents au salon.
Une idée simple et efficace qu’a eue l’organisatrice et peintre Concha Benedito après avoir participé pendant plusieurs années au Salon de la jeune peinture et constaté qu’aucun artiste ne pouvait défendre son travail avec uniquement une ou deux œuvres exposées. Une sélection rigoureuse mais subjective des artistes, ils sont chaque année jusqu’à 2 000 à envoyer leur candidature, permet aux heureux élus de se faire connaître du public et des galeries, grâce à une quinzaine de créations présentées en moyenne. Le public semble satisfait puisque 14 000 âmes se sont pressées à la dernière édition. MAC 2000 demeure atypique car il a été conçu sous l’égide d’une association, est géré par des bénévoles et revendique d’être destiné aux artistes qui « forment des groupes et des amitiés, comme dans les cafés de Montparnasse autrefois ».
Les peintres de cette édition 2003 sont, comme chaque année, majoritaires, et constituent environ 70 % des exposants.
On observe de nombreuses toiles s’inscrivant dans l’abstraction lyrique, mais aussi quelques travaux dits difficiles, comme les sculptures en polyester figurant des corps décharnés, émaciés chez Glamotchak. On espère avoir l’occasion de revoir par la suite les figures expressionnistes dansantes de Frédéric Amblard ou les portraits et personnages hybrides de Guillaume Brabant. Ou encore
les ombres fantomatiques mais réellement expressives, croquées au fusain sur papier marouflé sur toile, de Michel Madore, ainsi que l’espace tauromachique éclaté et parsemé de croix de Ludovic de Valon. Une sélection que l’on pourrait qualifier dans l’ensemble de classique, mais pleinement assumée par la fondatrice du salon.

MAC 2000, PARIS, espace Auteuil, place de la Porte d’Auteuil, XVIe, commissariat général tél. 01 48 59 19 30, 18-26 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°551 du 1 octobre 2003, avec le titre suivant : MAC 2000, la peinture avant tout

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