À Maastricht, le marché de l’art européen au rapport

Dans un contexte plutôt positif, une étude commandée à un cabinet texan est rendue publique par Tefaf

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 22 mars 2002 - 319 mots

Véritable indicateur du marché de l’art, Tefaf Maastricht n’a pas dérogé à la règle cette année. Un volume soutenu de transactions et le retour des collectionneurs américains, qui avaient réduit leurs voyages depuis les attentats du 11 septembre, ont donné le ton à une foire qui continue de s’améliorer. Les organisateurs ont profité de l’événement pour dévoiler une étude sur le marché de l’art européen qui appelle quelques questions.

MAASTRICHT - Peu de manifestations de par le monde peuvent s’enorgueillir d’accueillir une parure de diamants créée pour le maharadjah de Patiala (Cartier Joaillers), un Rembrandt (Otto Naumann), un Cranach (Colnaghi), mais aussi des sculptures antiques, des tapisseries, du mobilier estampillé, de l’art moderne et contemporain, voire des armures et des grands crus, le tout de la plus belle qualité. Le niveau des affaires semble avoir été à la hauteur des pièces proposées. Ainsi, par exemple, l’éphèbe Wesmacott, un bronze romain (Ve siècle avant J.-C.), présent sur le stand de Blondeel & Deroyan (Paris), aurait été acquis par une fondation privée pour 2 millions de dollars.
Le jour du vernissage, les organisateurs de la foire ont dévoilé une étude sur le marché de l’art commandée à Kusin & Company, une société texane spécialisée dans l’économie de l’art. Son objectif semble clair : faire pression sur l’Union européenne pour qu’elle assouplisse sa législation sur ce que les commanditaires considèrent comme des freins au marché européen : droit de suite, TVA à l’importation... Si les méthodes (lire l’entretien ci-dessous) sont parfois contestées et certains chiffres paraissent fantaisistes, ce rapport contient néanmoins des informations non dénuées d’intérêt. Ainsi, d’après l’étude, le marché de l’art européen brasse 12 milliards d’euros par an (soit 45 % du marché mondial) et emploie 73 600 personnes. Il semble avoir reculé de 7,2 % depuis 1998 par rapport au marché mondial. En Europe, le Royaume-Uni arrive en tête (56 % du marché), suivi de la France (16,8 %).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°145 du 22 mars 2002, avec le titre suivant : À Maastricht, le marché de l’art européen au rapport

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