Londres : Whitford Fine Art change de cap

Par Roger Bevan · Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1995 - 736 mots

Avant la grande rétrospective de son œuvre qui sera présentée simultanément à la Haus Estes, à Krefeld, et à la Haus Lange, à Wolfsburg, en février 1996, Carl Andre présente ses dernières créations chez Anthony d’Offay. Nicola Tyson, dont la première exposition personnelle chez Friedrich Petzel à New York voici un an avait rencontré un grand succès, occupera l’espace de la galerie réservé aux jeunes artistes contemporains avec une série d’autoportraits profondément intimes. \"Carl Andre and Nicola Tyson\", du 19 octobre au 24 novembre.

Dans le cadre de la série d’expositions d’art anglais moderne qu’elle organise régulièrement, la galerie Beaux-Arts accueille Roger Hilton, disparu en 1973. L’exposition présente, du 4 octobre au 4 novembre, une quinzaine d’œuvres, dont un grand Femme allongée de 1971, et des gouaches exécutées pendant les dernières années de sa vie.

Pour leur troisième exposition chez Victoria Miro, jusqu’au 20 octobre, Dinos et Jake Chapman ont imaginé un "cercle siamois" de seize mannequins en fibre de verre, représentant des adolescents rattachés les uns aux autres.

Chez Waddington, du 18 octobre au 18 novembre, pour sa seconde exposition, Fiona Rae a orienté son œuvre vers une nouvelle configuration horizontale inspirée par une publicité de Versace accrochée dans son atelier, des reliefs assyriens du British Museum, ainsi que par Pollock, Twombly, des taches de thé et des graffitis.

Sous son ancienne raison sociale Whitford and Hughes, le galeriste Adrian Mibus s’était spécialisé dans la peinture symboliste et les mouvements européens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe ; parallèlement, il collectionnait et vendait à titre privé de l’art moderne britannique. Il renouvelle l’image de sa galerie, aujourd’hui rebaptisée Whitford Fine Art, en inversant ses activités et inaugure son nouveau programme avec une exposition de peintures et de sculptures de 19 artistes britanniques des années soixante.

"Post-War to Pop", jusqu’au 31 octobre, propose notamment Clive Barker, Peter Blake, Derek Boshier, Patrick Caulfield, Allen Jones – représenté par Green Dress (1964) –, Bridget Riley et Joe Tilson – dont leTouch Me (1970) déploie une mosaïque de douze seins protubérants sous lesquels pendent douze bourses en toile matelassée.

Chez Lisson, "Postscript : Ideal Standard Summertime", l’exposition inaugurée à la mi-juillet est prolongée jusqu’au 28 octobre. On notera la présence de Tony Cragg, Anish Kapoor, qui exposera ses nouvelles œuvres à la galerie en novembre, Richard Wentworth, Stephen Willats, Douglas Gordon, Vong Phao­phanit et Simon Patterson.

Mat Collishaw est chez Karsten Shubert, du 18 octobre au 25 novembre. L’œuvre qu’il avait présentée à l’ICA au début de l’année – un film montrant un oiseau affolé sur un perchoir, à l’intérieur d’un bocal – avait suscité un très vif intérêt.
Du 17 octobre au 17 novembre, Jill George exposera deux têtes de David Mach, réalisées avec des allumettes, et une suite de dessins, parmi lesquels figurent des études pour The Tartan Army, encore à l’état de projet.

Pour sa deuxième exposition chez Flowers East, du 13 octobre au 19 novembre, Alison Watt a peint une cinquantaine de nouvelles toi­les, dont dix sont de grand format, comme par exemple, Body Parts, une mosaïque de seize petits panneaux, qui figurent chacun un détail du corps féminin dénudé. L’artiste doit présenter sa première exposition personnelle aux États-Unis chez Belloc-Lowndes, à Chicago.

Chez Montpelier-Sandelson, la promotion de Robert Sandelson, affichée par le nouveau nom de la galerie, s’est accompagnée d’un programme d’expositions d’art moderne britannique. "Saint Ives", jusqu’au 20 octobre, comporte des œuvres sur papier de Terry Frost, Roger Hilton, Ben Nicholson et Alfred Wallis, et de plusieurs jeunes artistes.

Une sélection de dessins du sculpteur Henri Gaudier-Brzeska sera présentée à la galerie Peter Nahum at The Leicester Galleries à partir du 11 octobre. Et toujours :

les nouvelles sculptures et œuvres photographiques de Richard Long et les peintures de Tatsuo Miya­jima chez Anthony d’Offay (jusqu’au 14 octobre) ;

les sculptures en granit et en fer d’Eduardo Chillida chez Annely Juda Fine Art (jusqu’au 28 octobre) ; les peintures récentes de John Hoyland chez Theo Waddington Fine Art (jusqu’au 14 octobre) ;

les photographies de Michal Rovner chez Stephen Friedman (jusqu’au 14 octobre) ; les dernières peintures de Victor Pasmore chez Marlborough Fine Art (jusqu’au 21 octobre) ; l’installation d’Elizabeth Wright chez Karsten Schubert (jusqu’au 14 octobre) ; les peintures de Bernard Frize à la Frith Street Gallery (jusqu’au 4 novembre) ; et "The Naked Shit Pictures" de Gilbert & George à la South London Gallery (jusqu’au 15 octobre).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Londres : Whitford Fine Art change de cap

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque