Les trésors des Rothschild

L'ŒIL

Le 1 décembre 2003 - 262 mots

Les inépuisables collections de la célèbre famille fournissent une nouvelle fois matière à une vente.
Après la baronne Eugène à Paris et à Genève le mois dernier, c’est à Londres que les héritiers du troisième Lord Rothschild (1910-1990) s’apprêtent à disperser une véritable Kuntzkammer composée de ces objets précieux et raffinés si caractéristiques d’un goût devenu un style, tant il se retrouve à travers les diverses branches de cette nombreuse famille.
Ces délicats bibelots possèdent une histoire complexe et souvent difficile à retracer du fait des unions consanguines typiques des Rothschild, mais beaucoup d’entre eux proviennent de Mayer Carl (1820-1886), peut-être le plus grand collectionneur d’une dynastie qui n’en manqua pourtant pas. Si, à l’aune familiale, l’ensemble apparaît relativement peu important (estimation globale : environ 1,5 million de livres), il n’en demeure pas moins impressionnant.
À côté d’une belle série d’émaux de Limoges et de miniatures (dont le portrait de Turenne par Petitot, 8 000/12 000 livres), les métaux précieux brillent de mille feux : l’argent et le vermeil sur une statuette née à Augsburg vers 1600 et représentant le roi David (300 000 livres), l’or sur les tabatières. Ce dernier s’associe à l’émail sur une boîte de Demay (60 000/80 000 livres) ou à des marqueteries de pierres fines sur deux autres, du célèbre Neuber de Dresde (chacune entre 30 000 et 40 000 livres).
Bien que ne contenant ni meubles ni tableaux, c’est là, par la splendeur des objets qui la composent, une « vraie » vente Rothschild comme les apprécie tant le marché.

Sotheby’s Londres, vente le 10 décembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°553 du 1 décembre 2003, avec le titre suivant : Les trésors des Rothschild

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