Plus haute enchère de ces deux journées de vente, Le Rhinocrétaire (1991, voir ill.), une pièce unique de François-Xavier Lalanne, a été adjugé 5,4 millions d’euros, soit plus de cinq fois son estimation haute. La vente de cette œuvre reste toutefois en dessous du record mondial de l’artiste, obtenu en 2011 avec un troupeau de dix Moutons de pierre emporté à 5,7 millions d’euros chez Christie’s New York. Meilleure enchère pour Claude Lalanne : son Choupatte (très grand) (2008) a obtenu 2,1 millions d’euros, pulvérisant son estimation la plus haute (200 000 euros). Cette fois, il s’agit d’un record mondial pour la sculptrice.
D’autres pièces ont aussi largement depassé leurs estimations de départ, à l’instar de deux Guépards de 2002 et 2007 (estimés chacun de 100 000 à 150 000 euros) et Singe SI et Singe SII (1992-1995, œuvre estimée de 140 000 à 180 000 euros) de François-Xavier Lalanne, vendus chacun 1,5 million d’euros. Mêmes envolées pour Claude Lalanne avec sa table Lotus et Singe (estimé de 100 000 à 150 000 euros), emportée à 1,1 million d’euros, et une paire de candélabres (estimée de 150 000 à 200 000 euros) et adjugée 1 million d’euros.
Le pedigrée compte pour beaucoup dans cette envolée des prix, du jamais-vu pour certaines œuvres. « On ne pouvait rêver plus belle provenance : une vente réunissant des pièces issues d’une maison d’artistes, d’autant plus lorsqu’elles sont l’œuvre d’un couple à la reconnaissance internationale », expliquait Florent Jeanniard. La cote des Lalanne va-t-elle être bouleversée à jamais ? « La vente de cette collection est un phénomène unique. L’avenir nous le dira », avançait prudemment le représentant de Sotheby’s.
Hormis les estimations, tous les prix sont indiqués frais acheteurs inclus
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Les Lalanne mettent le feu aux enchères
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S'abonner à partir de 8,50 € / moisCet article a été publié dans Le Journal des Arts n°532 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : Les Lalanne mettent le feu aux enchères