Les fastes d’Arnouville

L'ŒIL

Le 1 avril 2003 - 209 mots

Ministre de Louis XV, le comte d’Arnouville connut une ascension politique fulgurante puis la disgrâce en 1757.
Le goût des luxueuses bâtisses inhérent à son temps lui fait dessiner par l’architecte Constant d’Ivry son château d’Arnouville. Il fait appel, pour le décorer, au grand marchand-mercier Hebert qui constitua pour lui un ensemble de cinq bronzes, qui ne quitta plus les collections familiales. « Ces bronzes font partie d’un ensemble remarquablement riche et cohérent, créé à la fin du règne de Louis XIV. Ils témoignent de l’engouement de l’époque pour l’esprit de la Renaissance italienne, à travers
les sculptures du cabinet de curiosité ou d’amateur, explique l’expert Guillaume Dillée. Apollon vainqueur du serpent Python est un sujet très rare. Ce bronze s’inspire librement d’un groupe de marbre blanc attribué à Rustici, offert par Louis XIV au Dauphin et présenté au château de Meudon au XVIIIe siècle. L’Enlèvement de Déjanire est une interprétation française d’un modèle de Jean de Bologne. Au xviiie siècle, on crée son pendant : L’Enlèvement d’une Sabine. Vers 1750, les bronzes seront montés sur des socles rocaille ou néoclassiques de bronze doré (dont la fonte peut être attribuée à Duplessis père). Ces créations illustrent l’évolution spectaculaire du goût en plein siècle des Lumières... »

Drouot, 25 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°546 du 1 avril 2003, avec le titre suivant : Les fastes d’Arnouville

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