Les découvertes de Maastricht

L'ŒIL

Le 1 mars 1999 - 464 mots

Au fil des ans, la foire de Maastricht s’est affirmée au printemps comme un rendez-vous mondial des arts et des antiquités. Elle se déroule cette année du 13 au 21 mars, et accueille 182 exposants, venus de toute l’Europe et des États-Unis pour présenter des marchandises haut de gamme.

Pour faciliter la visite du public dans le vaste espace de la MECC (Maastricht Exhibition and Congress Centre), les organisateurs ont regroupé les galeries en six sections spécialisées. La première est consacrée aux tableaux, dessins et gravures. Traditionnellement, les œuvres des anciens maîtres flamands et hollandais y tiennent une place importante, et, dans cette catégorie, on trouvera notamment le portrait d’une dame de qualité par le flamand Cornelis de Vos (galerie Agnew’s, Londres), ou encore le portrait d’un alchimiste par Van Mieris Le Vieux (galerie Van Haeften, Londres). Si la situation géographique de Maastricht donne à cette peinture une place prépondérante, les grands maîtres italiens, français ou anglais ne sont pas pour autant négligés.
La section Art du XXe siècle a pris de l’importance ces dernières années. Parmi les œuvres en vedette, la Composition avec Rouge, Jaune et Bleu de Piet Mondrian, une toile de 1927, est mise en vente au prix de 24 millions de francs (Annely Juda Fine Art, Londres).
La section Antiquités et objets d’art est la plus grande de la foire. Elle comprend du mobilier européen, des objets d’art et d’ameublement (céramiques, verreries, argenterie, horlogerie), des pièces d’Extrême-Orient et d’arts primitifs. Dans ce secteur, la galerie parisienne Mermoz expose une statuette en terre cuite de la culture de Veracruz (Mexique, 450-750) représentant un dignitaire de sexe féminin, assis les jambes croisées. Une autre statuette, présentée par l’antiquaire belge Axel Vervoordt, en cuivre plaqué d’or, figure sans doute saint Laurent portant les instruments de son martyre, un travail français daté vers 1325. Beaucoup d’objets d’art du XXe siècle sont exposés à Maastricht, notamment un ensemble en métal argenté Art Déco de Jean Serrière (galerie Philippe Denys, Bruxelles).
La section Antiquités classiques propose un large choix d’objets archéologiques, et, parmi eux, les visiteurs pourront admirer une tête romaine monumentale de Demeter,     la déesse de la fertilité, en vente au prix de 285 000 $ (Royal-Athena Galleries, New York), et une Athena acéphale en bronze d’époque romaine.
Les manuscrits enluminés, livres et cartes géographiques occupent également un espace délimité, où la galerie Jörn Günther Antiquariat de Hambourg présente un missel enluminé en 1524 par le maître flamand Arenberg, réputé pour le raffinement et la beauté de ses miniatures (DM 2,7 millions). Un spécialiste français a sélectionné un manuscrit à décor d’enluminures de Lorenzo Monaco (Florence, vers 1367-1423) (galerie Les Enluminures, Paris).
Enfin la dernière section, celle de la haute joaillerie, accueille les plus grands de cette spécialité : Harry Winston, Buccellati ou Cartier...

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : Les découvertes de Maastricht

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