Biennale

Le « moderne » au coeur de la 13e biennale d'art contemporain à Lyon

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 19 mai 2015 - 436 mots

LYON [18.05.15] - La 13e édition de la Biennale d'art contemporain de Lyon, du 10 septembre au 3 janvier, ouvrira une nouvelle trilogie consacré au « moderne », à travers trois expositions dont une confiée au directeur de la Hayward Gallery à Londres, l'Américain Ralph Rugoff.

Commissaire invité, ce dernier estime que le moderne est hanté par le passé, par l'héritage de différentes époques affublées de ce qualificatif. "Le mot moderne n'est plus moderne", a-t-il ironisé lundi, lors d'une présentation de la 13e édition, au côté du directeur artistique de la biennale depuis sa fondation en 1991, Thierry Raspail.

L'exposition principale confiée à Ralph Rugoff, intitulée "La Vie moderne", réunira les oeuvres de 60 artistes de 27 pays qui interrogent "notre relation entre le passé et le présent" et nous invitent à "repenser notre rapport au temps". Elle seront présentées sur trois sites : La Sucrière et le Musée des Confluences au bout de la presqu'île entre Rhône et Saône, et le musée d'art contemporain (MAC) riverain du parc de la Tête d'Or.

Parallèlement, deux autres expositions sont prévues : "Ce fabuleux monde moderne" au Plateau à l'Hôtel de Région - 30 oeuvres du MAC en dialogue avec Ralph Rugoff - et "Rendez-vous 15" à l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne - exposition au commissariat collégial, en collaboration avec 10 biennales internationales, des travaux d'une vingtaine d'artistes émergents dont dix Français tous formés dans une école d'art rhônalpine.

Deux plateformes complèteront ces installations. Six villes co-organisent "Veduta", qui offre une place aux amateurs, accueille des artistes en résidence et favorise la création de "formes participatives". "Résonance" exposera 150 projets parsemés dans des centres d'art et galeries de toute la métropole lyonnaise.

La directrice générale de la Biennale, Sylvie Burgat, a insisté lundi sur le développement de l'événement "à l'échelle de la métropole" et son rôle dans le "rayonnement international et l'attractivité de Lyon".

La ville transparaît aussi dans certaines oeuvres. Un travail de Fabien Giraud et Raphaël Siboni met en lien l'histoire lyonnaise de l'industrie du textile et le développement des technologies informatiques. Le premier film des Frères Lumière, "La Sortie de l'usine Lumière à Lyon", est l'objet d'un remake tourné en Turquie, pays d'origine de l'artiste. Marinella Senatore et Jeremy Deller travaillent quant à eux en collaboration avec des Lyonnais sur les inégalités de richesse en faisant participer des habitants d'un quartier aisé et d'un quartier plus populaire.

Parmi les artistes présentés venant de 28 pays, 20 % sont nés en France et plus de 60 % des oeuvres ont été créées spécialement pour la Biennale 2015. La dernière édition avait attiré plus de 200.000 visiteurs.

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Ralph Rugoff © Hayward Gallery

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