Le marché de l’art britannique en hausse

Le Journal des Arts

Le 14 juin 2002 - 498 mots

Même si 2001 n’a pas été une excellente année pour le commerce britannique de l’art et des antiquités, le chiffre d’affaires des membres de la British Antique Trade Association (Bada) a tout de même augmenté de 10 %.
Ce résultat vient confirmer l’analyse du département d’économétrie d’Artprice à l’échelle mondiale (lire le JdA n° 150, 31 mai 2002).

LONDRES (de notre correspondante) - Selon l’enquête annuelle menée par la British Antique Trade Association (Association des antiquaires britanniques – Bada), le chiffre d’affaires moyen de ses quelque 380 membres a augmenté de 10 % en 2000-2001. Tandis que 42 % des interrogés ont constaté une augmentation de leur chiffre d’affaires, 37 % ont déclaré des résultats stables et 22 % ont vu leur chiffre d’affaires baisser. Selon Mark Dodgson, secrétaire général adjoint de la Bada, la tendance générale à la hausse s’explique par le fait que davantage de marchands importants ont participé à l’enquête cette année. L’augmentation du volume de leurs ventes était plus marquée que celle constatée par les autres marchands. L’art de l’Orient est le secteur le plus dynamique : 48 % des marchands actifs dans ce domaine ont constaté une progression de leur chiffre d’affaires. 46 % des marchands de tableaux ont également enregistré une hausse. La progression s’est pourtant ralentie dans ce secteur, puisque 69 % d’entre eux avait déclaré une augmentation de leurs ventes en 2000. Ces résultats sont antérieurs au 11 Septembre, ce qui indique que l’activité était déjà à la baisse avant la tragédie ; il faudra attendre les conclusions de l’enquête 2002 pour connaître l’impact réel des attentats sur l’activité. À propos de ce rapport, Mark Dodgson a déclaré : “Les résultats montrent combien les petits marchands spécialisés sont essentiels à la bonne santé du marché britannique de l’art et des antiquités. Nos membres ont clairement ressenti que la conjoncture actuelle est plus dure que celle des années précédentes, mais ils sont prêts à faire tout leur possible pour dénicher des objets intéressants et trouver l’acheteur qui correspondra le mieux.” Autres points importants : selon les estimations, le chiffre d’affaires total des membres de la Bada s’élève à 782 millions de livres sterling (1,2 milliard d’euros) ; le nombre des marchands importants qui réalisent un chiffre d’affaires annuel dans la fourchette de 500 000 à 1 million de livres est passé de 12 à 19 % ; les acheteurs étrangers sont toujours les plus gros clients des antiquaires britanniques (62 %, en légère baisse par rapport à l’année dernière), mais uniquement pour ce qui concerne Londres et le quart sud-ouest de la Grande-Bretagne. Pour les marchands de province, 68 % des ventes ont été conclues avec des acheteurs britanniques. Les marchands sont de plus en plus nombreux à exposer dans les foires (72 %, contre 70 % en 2000 et 68 % en 1999). Les acheteurs privés constituent toujours la catégorie la plus importante des clients des membres de la Bada : 69 % (en légère hausse par rapport à 2000).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°151 du 14 juin 2002, avec le titre suivant : Le marché de l’art britannique en hausse

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