Le 9e art brûle les planches

L'ŒIL

Le 23 février 2009 - 287 mots

Les ventes aux enchères d’albums et de planches de bandes dessinées, considérées comme de l’art à part entière, ont le vent en poupe depuis trois ans.

Leader de la spécialité, la maison Artcurial a réalisé 7,6 millions d’euros en trois vacations en 2008 ! Lors du prochain rendez-vous fixé au 14 mars, les tintinophiles se rueront sur un ensemble d’albums d’Hergé, auréolé d’un tirage de tête proche de l’état neuf de Tintin au pays des Soviets signé et numéroté par Hergé en 1930 (est. 45 000 euros).
La vente se poursuivra pour les aficionados du 9e art avec une collection de trois cents planches originales réunies en trente ans par un amateur de la première heure. Ce panorama débute par les pionniers de la BD américaine, notamment illustrée par une planche de Little Nemo réalisée par Winsor McCay en 1910 pour le New York Herald (est. 25 000 euros). « C’est extrêmement rare, car seules quelques planches furent sauvées de la découpe par le fils de l’auteur », précise l’expert Éric Leroy.
Parmi les dessinateurs français, notons Moebius avec Arzach, septième et dernière planche du chapitre du même nom de l’album publié en 1976 aux éditions Les Humanoïdes Associés (est. 35 000 euros), véritable « pièce de musée », selon l’expert. Ou encore Enki Bilal avec À la poursuite des Slans, planche à l’encre de Chine et gouache de couleur (est. 5 000 euros), réalisée pour la couverture du roman d’Alfred E. Van Vogt qui fut édité au début des années 1980 par Gallimard dans la collection « Mille Soleils ». Signée et encadrée.

Bandes dessinées, vente le 14 mars à l’hôtel Dassault, Artcurial, 7, rond-point des Champs-Élysées, Paris VIIIe, tél. 01 42 99 20 20, www.artcurial.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°611 du 1 mars 2009, avec le titre suivant : Le 9e art brûle les planches

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