L’art déco sur la piste du XVIIIe siècle

Le Journal des Arts

Le 7 janvier 2000 - 269 mots

L’année 1999 a été exceptionnelle pour le mobilier classique, avec l’apparition sur le marché de très grandes collections qui ont atteint des sommets, comme les collections Rossi (207 millions de francs), Akram Ojjeh (220 millions de francs) et Charles de Beistegui (167 millions de francs). Une table en bois de tulipier incrusté d’ivoire, de la collection Rossi, s’est vendue 342 500 livres sterling (3,3 millions de francs) à Londres en mars, une paire de pots-pourris en porcelaine blanche de Meissen d’époque Louis XVI de la collection Beistegui, 4,36 millions de francs à Monfort-l’Amaury en juin (Sotheby’s), une commode estampillée Riesener, marquetée d’amarante, sycomore et acajou, issue de la collection Rothschild, 7 millions de livres  en juillet à Londres (Christie’s) – un record pour du mobilier français –, et une commode estampillée Carlin et Weisweiler ayant appartenu à Akram Ojjeh, 46 millions de francs à Monaco en décembre (Christie’s).

L’Art déco s’est placé, une fois encore, dans le sillage du mobilier du XVIIIe siècle. L’année a été particulièrement faste pour Paris, avec la dispersion de deux grandes collections : celle de Jean Bloch, qui a obtenu 10,7 millions de francs à l’Espace Tajan le 10 février, et celle de Pierre Hebey par l’étude Millon Robert, qui a réalisé un produit total de 49 millions de francs, en octobre, et battu un nouveau record. La coiffeuse “Colonnettes” de Ruhlmann en ébène de Macassar, orné d’une marqueterie d’ivoire blanc et bleuté, s’est envolée à 4,2 millions de francs. Deux autres records on été battus pour des meubles de Legrain et Rateau cette année, et la cote de Dupré-Lafon est en ascension constante.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°96 du 7 janvier 2000, avec le titre suivant : L’art déco sur la piste du XVIIIe siècle

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