L’Amérique latine à l’Arco

La foire d’art contemporain madrilène plus internationale

Par Roger Bevan · Le Journal des Arts

Le 1 février 1997 - 340 mots

La seizième édition d’Arco, la foire annuelle d’art contemporain de Madrid, ouvre ses portes du 13 au 18 février au Parque Ferial Juan Carlos Ier. Elle est marquée cette année par la présence de galeries sud-américaines.

MADRID. Arco s’est depuis deux ans fixé comme objectif de favoriser la participation de galeries internationales, au moment où certains salons se transforment en événements strictement locaux. Ainsi, les deux cent onze marchands réunis viennent de trente et un pays, et la présence internationale augmente de 30 % pour représenter cette année environ 55 % des participants. La Foire a également créé en 1995 une section réservée aux "galeries invitées". Après avoir accueilli une douzaine des plus importantes galeries nord-américaines choisies par Kevin Consey, directeur du Museum of Contemporary Art de Chicago, puis, l’an dernier, une sélection de quinze marchands allemands, c’est l’Amérique latine qui est à l’honneur en 1997 : trente-quatre galeries (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République Dominicaine, Guate­mala, Mexique, Pérou, Uruguay et Venezuela) offriront un large panorama de l’art contemporain de leurs pays respectifs. Soixante-sept collectionneurs sud-américains ont également été invités à un forum.

L’art électronique en vedette
Cette participation intervient au moment où le marché de l’art, et plus particulièrement les organisateurs de salons internationaux, portent leur attention au-delà de l’axe occidental traditionnel. Ces galeries rejoindront quatorze marchands allemands, dont Karsten Greve, onze français, parmi lesquels Claude Bernard, Chantal Crousel et la Galerie de France, ainsi qu’Angela Flowers, l’unique marchand britannique présent. Annely Juda, René Gimpel, Marl­borough Fine Art, New Art Centre et Waddington, qui s’étaient toujours impliqués dans cet événement, ont cette année renoncé à leur participation, mais PaceWil­denstein y côtoiera dix autres marchands américains.
Bien évidemment, la présence locale est très importante : près de quatre-vingt-dix marchands espagnols, dont les plus célèbres sont Juana de Aizpuru, Soledad Lorenzo, Marlborough’s Madrid, Emilio Navarro et Guillermo de Osma, ainsi que douze galeries portugaises.
L’art électronique est le deuxième point fort d’Arco ‘97. Outre l’espace consacré à l’Internet, la foire accueille des œuvres sonores, multimédias, cybernétiques et vidéos.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : L’Amérique latine à l’Arco

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