La rive droite fête la rue Sainte-Anne

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 novembre 2004 - 415 mots

La rue Sainte-Anne, appelée ainsi en hommage à la reine Anne d’Autriche, fut percée au XVIIe siècle sous Richelieu comme nous le rappelle le bel ouvrage (Jean-François Dontenwill, La Rue Sainte-Anne, une voie née à Paris sous Louis XIII, éd. Tiphaine, 2000) qui sera distribué par la poignée de galeries qui jalonnent l’artère historique à l’occasion d’expositions simultanées. Un vernissage commun sera l’occasion d’une petite fête le 18 novembre pour douze enseignes (dont quatre nouvelles cette année) contre sept lors de la première édition l’an passé. Une soirée qui se veut fédératrice pour attirer un plus large public dans les galeries. L’initiateur de ce projet, Antoine Laurentin, a depuis quitté le quartier pour s’installer quai Voltaire. Ses voisins antiquaires ont repris les choses en main à commencer par la galerie de Bayser. En piochant dans les Mythes et Légendes, son accrochage d’une soixantaine de dessins et peintures du XVIe au XIXe siècle aborde les thèmes de la séduction et de l’amour, de la vengeance et de la cruauté, de la compassion et la douleur. Autre spécialiste des dessins anciens, Jean-François Baroni montre une sélection de paysages. Deux expositions monographiques sont à découvrir : l’œuvre de Félix Courché (1863-1944) à travers une série d’aquarelles représentant Paris la nuit dans les années 1930 chez Marie Watteau et les dessins et esquisses de Sébastien Norblin dela Gourdaine (1796-1884) au carrefour du classicisme, du romantisme et du symbolisme chez Emeric Hahn. Le cliché-verre, technique mixte entre dessin et photographie sera l’occasion pour la galerie Paviot d’arborer les signatures de Corot, Daubigny, Delacroix, Millet et Rousseau.
Le programme des autres participants se résume en un cocktail de nouveautés dont Les Quatre Saisons, une encre de Chine et aquarelle de Georges Barbier (1882-1932) chez Christine Bethenod ou une paire de coupes aux ours, aux éléphants et aux aigles en bronze patiné estampillé Fratin vers 1850, trouvaille de la galerie Elseneur. Notons également la participation exceptionnelle du spécialiste de l’encadrement, Antoine Béchet, qui a sélectionné un ensemble de cadres italiens du XVe au XXe siècle.

« Les galeries de la rue Sainte-Anne », PARIS, IIe, n° 69 galerie de Bayser, Isabelle Turquin, Hubert Duchemin chez Éric Turquin ; n° 67 galerie Jean-François Baroni ; n° 65 galerie Christine Bethenod, galerie Marie Watteau ; n° 63 galerie Emeric Hahn ; n° 58 galerie Marc Larrère ; n° 57 galerie F A Paviot ; n° 51 galerie Elseneur ; n° 44 galerie Charvet-Mouradian ; Antoine Béchet, 10-12 rue Louvois. Expositions 19-27 novembre, vernissage 18 novembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°563 du 1 novembre 2004, avec le titre suivant : La rive droite fête la rue Sainte-Anne

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