Londres

La foire londonienne Masterpiece s’impose dans le calendrier

Concomitante aux grandes ventes publiques, la foire met toutes les chances de son côté.

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 18 juin 2014 - 445 mots

LONDRES - Les grandes ventes d’art impressionniste, moderne et d’art contemporain, ainsi que les ventes de peinture ancienne qui se tiennent à Londres fin juin début juillet attirent les clients. Marchands d’art internationaux, collectionneurs et conservateurs sont présents, il serait donc dommage de ne pas en profiter.

Depuis sa création en 2010, la foire londonienne Masterpiece l’a bien compris et espère dépasser les 34 000 visiteurs de 2013. « Pour sa 5e édition, la foire est désormais internationale. Une part importante des exposants sont étrangers et les visiteurs viennent du monde entier », souligne Nazy Vassegh, directrice de l’événement. Coup d’envoi prévu le 26 juin, avec 155 participants, sept de moins que l’an passé, dont onze Français et quinze Américains.

Si ce salon pluridisciplinaire réserve une place importante aux objets d’art ancien, il n’oublie pas de miser sur les périodes qui ont le vent en poupe, sous-représentées d’ailleurs l’an passé, tels que l’art moderne et contemporain et les arts décoratifs du XXe siècle. Elle délaisse un peu la peinture ancienne, concurrencée par Paris Tableau et Tefaf. Pour les amateurs d’art ancien, il ne faudra pas hésiter à se rendre sur le stand d’Alessandra di Castro (Rome). Elle présente une collection de 880 échantillons de marbres et pierres dures, avec catalogues manuscrits originaux, réunis dans un meuble à douze tiroirs (collection Luigi Giustini). Sur le stand Steinitz (Paris), nouvelle recrue, trône, pour ceux qui n’ont pu l’admirer à la Brafa en janvier, une commode à la grecque de Pierre Garnier. La galerie londonienne Butchoff Antiques, montre une table à la provenance prestigieuse : commandée par le roi George IV à Morel & Seddon pour le château de Windsor. Ariadne Galleries (New York) expose une tête idole des Cyclades, vers 2 500 avant J.-C., tandis que la galerie Chenel (Paris) montre un torse de Vénus, travail hellénistique, du Ier siècle avant J.-C.

En art moderne et contemporain, la galerie Boulakia (Paris), expose Pièce d’eau à Kew Garden (1882), de Camille Pissarro ; Geoffrey Diner (Washington) montre Ciel Rouge, de Nicolas de Staël et Jackie, d’Andy Warhol ; Hirschl & Adler (New York)  présente l’artiste américaine Elizabeth Turk qui travaille sur la fluidité et l’entrelacement des lignes à partir du marbre. Enfin, Robilant Voena (Londres-Milan), à côté d’un tableau de Canaletto, propose une œuvre de Damien Hirst, à base de papillons.

Quant aux arts décoratifs du XXe et design, la galerie Diane de Polignac expose du mobilier d’artistes, tels Guy de Rougemont et Salomé de Fontainieu ; Carpenters Workshop Gallery (Londres-Paris) mise sur du mobilier en marbre de Marc Quinn et Adrian Sassoon présente des céramiques et verreries contemporaines, dont des réalisations de Felicity Aylieff et Junko Mori.

Masterpiece

26 juin-2 juillet, South Grounds, The Royal Hospital Chelsea, Londres, Angleterre, www.masterpiecefair.com

Légende photo
Morel & Seddon, Table royale commandée par George IV pour le château de Windsor, juillet 1828, bois d'amboine, bronze doré, 77 x 108 x 57 cm. Courtesy Butchoff Antiques, Londres.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°416 du 20 juin 2014, avec le titre suivant : La foire londonienne Masterpiece s’impose dans le calendrier

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