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La « FIAC OVR », double numérique de la foire

Par Anne-Cécile Sanchez · Le Journal des Arts

Le 13 octobre 2021 - 495 mots

La version numérique de la Fiac, qui comprend des nouveautés, permet d’élargir son audience.

Paris. La deuxième édition de la « Fiac Online Viewing Rooms » (Fiac OVR), du 21 au 25 octobre, prolonge d’une journée, le lundi, le calendrier de la foire physique. Cette version numérique réunit 212 participants au total, soit 42 de plus que le nombre d’exposants au Grand Palais éphémère. Parmi ceux qui sont présents exclusivement en ligne, on dénombre une dizaine de galeries parisiennes. « La participation à la Fiac OVR nous a été proposée dès lors que nous étions sur la liste d’attente pour le secteur général », explique Vincent Sator, dont la galerie produit par ailleurs une œuvre sculpturale de Kokou Ferdinand Makouvia, installée devant le Jeu de paume dans le cadre du programme « Hors les murs ».

Les galeries disposant à la fois d’un stand sur la foire et d’un espace sur la plateforme peuvent choisir de présenter les mêmes œuvres ou de montrer des œuvres différentes, dans la limite d’un maximum imposé de dix items sur la plateforme. « Quand on multiplie par le nombre d’exposants, cela fait beaucoup d’œuvres sur le site, il faut quand même que celles-ci puissent être vues », explique Jennifer Flay, la directrice de la Fiac.

Ubiquité requise

La plateforme conçue avec Artlogic, spécialiste de la technologie digitale dans le secteur de l’art, se veut avant tout un outil de mise en relation. « En 2020, lorsque nous avons lancé la première édition de la Fiac OVR, nous avons constaté la venue sur le site de nombreux visiteurs étrangers, parmi lesquels des Australiens et des Asiatiques : environ 200 visiteurs ont suivi à distance la présentation de la foire en mandarin ! Ce type de plateforme permet de toucher des gens qui ne feront pas le déplacement à la Fiac, ce qui élargit sa portée, estime Jennifer Flay. Le site représente un chiffre d’affaires nettement inférieur à celui de la foire physique, et les coûts pour le développer sont très importants. Mais c’est un investissement pour l’avenir. » Et une charge de travail supplémentaire pour les marchands, qui, tout en étant mobilisés sur la foire, doivent répondre aux sollicitations des clients potentiels en ligne. « Toutes les galeries ne le vivent pas de la même façon. C’est à la fois une question de génération et de personnel dédié, et les petites structures qui travaillent à l’ancienne ont plus de difficultés. Mais les jeunes galeries n’ont pas de problème avec cette ubiquité », assure la directrice.
 

Nouvelles fonctionnalités

Les visiteurs retrouveront dans cette deuxième édition en ligne la fonction « Rencontre fortuite », poésie d’un algorithme offrant à l’usager de découvrir des œuvres de façon aléatoire, ainsi que la possibilité d’effectuer des recherches sélectives intégrant plusieurs paramètres, dont celui de la gamme de prix. De nouvelles fonctionnalités sont également proposées, comme la possibilité d’accéder à la liste alphabétique des artistes, ou celle de sauvegarder ses favoris. Ou encore l’invitation à signer le livre d’or des galeries, une forme discrète de récolte des données personnelles.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°575 du 15 octobre 2021, avec le titre suivant : La « FIAC OVR », double numérique de la foire

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