Galerie

Hans Hartung

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 28 juin 2021 - 296 mots

1904, Leipzig - 1989, Antibes. Galerie Perrotin, jusqu’au 31 juillet 2021.

Le geste

Hans Hartung, peintre français d’origine allemande, est une figure importante de l’abstraction lyrique. De ses débuts dans l’Allemagne des années 1920 à sa mort quelques jours après la chute du mur de Berlin, il n’a cessé de créer. Variant tout autant les médiums que les outils et opérations (projeter, tracer, gratter, brosser, abraser, etc.), cet artiste a donné naissance à une abstraction aérienne et vitaliste, à l’amplitude gestuelle manifeste, où l’engagement – apparemment – physique du peintre tient souvent lieu de principe de composition.

Dialogue avec Rothko

Cet été, Emmanuel Perrotin offre une double actualité parisienne à ce protagoniste majeur de l’abstraction en dévoilant, avec la présentation « Hartung 80 », une trentaine de peintures issues de sa production des années 1980, accompagnées par une exposition dialogue, « Hartung-Rothko. Une amitié multiforme ». Les deux artistes se connaissaient et s’estimaient. À côté d’un sublime Rothko, prêté exceptionnellement par le Centre Pompidou, les Hartung, avec leurs couleurs pop et leur composition libre (l’artiste projetait sa peinture avec pistolets, tyroliennes et autres sulfateuses !), sont également renversants de beauté… explosive.

Une cote en hausse

Tournée vers les créateurs vivants, mais, également, les artistes phares de l’histoire de l’art récent, la Galerie Perrotin travaille en étroite collaboration avec la Fondation Hartung-Bergman à Antibes depuis 2017, date à laquelle elle a annoncé sa représentation de l’estate d’Hartung. Depuis, la galerie montre principalement ses œuvres des années 1980. Longtemps sous-estimée, donc moins chère sur le marché, cette dernière période, notamment célébrée lors de la superbe rétrospective Hartung au Musée d’art moderne de Paris en 2019, ne cesse de voir sa cote monter : chez Perrotin, les prix, pour cette production tardive, mais jamais poussive, s’échelonnent de 40 000 à 500 000 euros.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Hans Hartung

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