Galerie

François Rouan

(Né en 1943 à Montpellier)

Par Anne-Charlotte Michaut · L'ŒIL

Le 27 mars 2023 - 361 mots

L’artiste

Après des études à l’école des beaux-arts de Montpellier, François Rouan poursuit sa formation à celle de Paris à partir de 1961.Il gravite alors autour des membres de Supports/Surfaces, participe à leur première exposition mais n’adhère pas au groupe. Inspiré par les papiers découpés de Matisse, il trouve,après avoir expérimenté différentes techniques, sa propre méthode pour déconstruire la peinture : il met au point un procédé de tressage, qui consiste à natter entre elles deux toiles déjà peintes pour en faire un nouveau support. Cette technique deviendra sa marque de fabrique et c’est grâce à un tressage qu’il remporte en 1971 le prix de Rome, qui lui permet de résider à la Villa Médicis, où il rencontre Balthus, alors directeur de l’institution. Durant les années 1970, Jacques Lacan s’intéresse à son travail, et son œuvre fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou dès 1983.

L’exposition

S’il a diversifié son travail dès la fin des années 1980 en développant une pratique photographique, puis en réalisant des films depuis l’orée du siècle, François Rouan n’a pas abandonné la peinture. En témoigne cette nouvelle exposition à la Galerie Templon, la première depuis plus de quinze ans, qui rassemble des œuvres récentes et inédites réalisées entre 2009 et 2019. Ces peintures « complexes et érudites », dont de nombreuses huiles sur toiles tressées, « s’inscrivent dans la continuité de trente années d’expérimentation et d’engagement ». L’exposition sera accompagnée de la publication d’un catalogue monographique.

La cote

François Rouan « a longtemps été un artiste avec des prix de premier marché soutenus pour un artiste français », indique Anne-Claudie Coric, directrice générale de la Galerie Templon, qui représente l’artiste depuis plus de trente ans. Elle poursuit : « Lors de sa dernière exposition de peintures à la galerie, il y a quinze ans, ses grandes toiles se négociaient déjà entre 65 000 et 100 000 euros, ce qui était important à l’époque. Aujourd’hui, la grande rareté de ses œuvres, conjuguée au soutien constant des institutions qui l’ont activement collectionné depuis ses débuts, explique le maintien de son niveau de prix, malgré une relative discrétion en ventes aux enchères. » Les peintures récentes présentées dans l’exposition valent entre 120 000 et 160 000 euros.

« François Rouan. Odalisques et Pavanes 2009-2019 »,
du 23 mars au 13 mai, Galerie Templon, 28, rue du Grenier-Saint-Lazare, Paris-3e, www.templon.com

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°763 du 1 avril 2023, avec le titre suivant : François Rouan

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