Eugène Von Bruenchenhein ou la mise en scène d’un désir partagé

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 29 octobre 2013 - 193 mots

Troublante et fascinante histoire que celle qui se raconte à la galerie Christian Berst. Histoire de clichés intimes qui n’étaient pas destinés à être dévoilés, mais qui, peu de temps après le décès de leur auteur le 24 janvier 1983, ont été exposés.

Dans le cadre de sa maison du Wisconsin, Eugène Von Bruenchenhein (1910-1983), Américain alors inconnu du milieu de l’art, a pris des années 1940 à 1960 des centaines de portraits érotiques de Marie, de son vrai prénom Eveline, son épouse et muse. Nul ne sait s’il a poursuivi. N’a été conservé que le jeu amoureux mis en scène où Marie, tour à tour lolita, pin-up, princesse, danseuse de cabaret, actrice hollywoodienne ou femme au foyer aux fines jambes gainées de bas, sourit, belle et sans éraflures du temps, complice de ce désir partagé, colorisé parfois. Dans le même esprit que les photographies exposées à la Biennale de Venise, les tirages uniques présentés forment ici un récit léger, ludique, où dans ce jeu de rôle n’apparaît qu’une fois Eugène Von Bruenchenhein en Tarzan assis, le corps musclé et vautré, le regard fermé de l’héroïque qui se parodie à son tour !

« Eugène Von Bruenchenhein, american beauty »

galerie Christian Berst, jusqu’au 23 novembre, 3-5 passage des Gravilliers, 75003 Paris, www.christianberst.com

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°400 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Eugène Von Bruenchenhein ou la mise en scène d’un désir partagé

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