Arts décoratifs

Esthétique néoclassique

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 7 novembre 2003 - 485 mots

La vente d’un amateur d’art des années 1940-1950 chez Tajan le 19 novembre
réunit des créations signées Poillerat, Arbus, Adnet, Leleu.

 PARIS - La SVV Tajan met en vente le 19 novembre à l’espace Tajan à Paris la collection d’un amateur de l’esthétique néoclassique des années 1940-1950. Entreprise il y a une quinzaine d’années, à une époque où « l’Art déco triomphant reléguait à l’arrière-plan tous les autres styles du XXe siècle », précise l’expert de la vente, Félix Marcilhac, cette collection réunit tous les grands noms du moment. Les œuvres du ferronnier Gilbert Poillerat y figurent en bonne place par leur nombre et leur qualité, ainsi : un guéridon Arc, flèches et passementeries estimé 80 000 euros ; d’une table basse estimée 50 000 euros dont les supports en bronze doré réalisés par le sculpteur Vadim Androusov représentent Rosette Poillerat, ou encore une sculpture, Arbre aux oiseaux, pièce unique estimée 200 000 euros réalisée spécialement par Poillerat pour son ami Lucien Rollin. « Les retrouver chez leurs commanditaires, les décider à s’en dessaisir puis les faire revivre en les mêlant harmonieusement à d’autres éléments demandait un esprit particulièrement ouvert et disponible », souligne l’expert. Autour de Poillerat, l’ensemble révèle quelques-unes des œuvres les plus significatives d’André Arbus, comme une table à estampes dite table « à la Tronchin » exécutée en poirier satiné noir, ornementée de bronzes dorés et estimée 200 000 à 250 000 euros ; un meuble à hauteur d’appui en bois laqué vert orné d’une tête de femme sur fond de soleil rayonnant en bronze doré d’applique d’Androusov, estimé 200 000 euros, ou une armoire-bibliothèque en poirier noirci estimée 60 000 euros. De Jacques Adnet figure un secrétaire gainé de parchemin à disposition intérieure scénique, estimé 60 000 euros. Des porcelaines de la Manufacture nationale de Sèvres ainsi que quelques tapis d’époque viennent ajouter au décor ambiant. Piero Fornasetti, grand créateur italien des années 1950, marque sa présence dans cette vente à travers plusieurs « chaises aux instruments de musique » provenant de la famille de l’artiste et estimées 10 000 à 15 000 euros pièce, et surtout un paravent Foulard de 1951 à trois panneaux peints recto verso, une pièce unique signée et estimée 30 000-40 000 euros. Enfin, la vacation comprend un mobilier de salle à manger de Jules Leleu à structure en lames d’acier poli et bois recouvert de laque vert amande, composé d’une table, d’une console et d’un bar, estimé 120 000 à 150 000 euros l’ensemble. Ces trois pièces uniques réalisées par Leleu en 1960 pour un grand amateur d’art genevois sont une fenêtre ouverte sur les créations des décennies suivantes.

COLLECTION D’UN AMATEUR-ARTS DÉCORATIFS DU XXe SIÈCLE

Vente le 19 novembre, SVV Tajan, Espace Tajan, 37 rue des Mathurins, 75008 Paris, tél. 01 53 30 30 30, www.tajan.com, exposition : les 15 et 16 novembre 11h-18h, les 17 et 18 novembre 9h-19h et le 19 novembre 9h-14h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°180 du 7 novembre 2003, avec le titre suivant : Esthétique néoclassique

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