Foire & Salon

SALON DE DESSIN CONTEMPORAIN

Drawing Now ne se limite pas au papier, et cela plaît !

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 11 avril 2019 - 465 mots

PARIS

L’éclectisme des œuvres proposées pendant le Salon du dessin contemporain a séduit les acheteurs.

Paris. C’est lors d’un week-end quasi estival que, pourvu d’une sélection de 72 enseignes, Drawing Now, le Salon du dessin contemporain, s’est tenu du 28 au 31 mars. Mais le terme de « dessin », tout aussi bien que celui de « papier », de « trait » ou de « ligne », est réducteur pour ce salon aux multiples facettes. « Depuis ses débuts en 2006, Drawing Now a élargi sa gamme pour représenter tous les supports, et toutes les générations. Cela dans un ensemble varié et très agréable », commente Nathalie Berghege-Compoint, de la Galerie Lelong, fidèle de la première heure.

Sous la verrière du Carreau du Temple, c’est une nouvelle génération d’artistes, âgés de moins de 40 ans, qui s’est révélée. Lucie Picandet (galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois) a pour l’occasion réalisé une série de gouaches sur papier issues d’une recherche minutieuse sur le sens des mots. Le résultat est un ensemble poétique de dessins de cailloux réunis sous le titre d’« Émophone », porteur de néologismes étrangement familiers car issus de mots existants. Ce qui lui a permis de trouver plusieurs acheteurs et de remporter le prix Drawing Now 2019. Un peu plus loin, la Galerie Papillon proposait une série bien différente, qui a suscité un vif intérêt auprès des collectionneurs. Jouant avec l’idée du temps, de la mémoire et du manque, Raphaëlle Peria [voir illustration] gratte ses photographies et les recouvre de nouveaux motifs (prix de 900 à 5 900 euros).

Sur le stand voisin, la Galerie Xippas avait mis l’accent sur un artiste plus établi, Yves Bélorgey. Quatre de ses dessins géométriques, quasi architecturaux, en noir et blanc ont été vendus dans une fourchette de prix allant de 7 000 à 17 000 euros. En face, la Galerie Lelong s’est aussi séparée d’œuvres sur papier d’artistes de renom, parmi lesquelles plusieurs aquarelles du peintre de la transparence Marc Desgrandchamps (à partir de 2 500 €) et d’une encre sur papier d’Henri Michaux (12 000 €).

La bande dessinée, représentée depuis peu sur le salon, a été très remarquée. En témoignent les ventes d’une quinzaine de dessins au stylo à bille d’Emil Ferris, lauréate du Fauve d’or 2019 à Angoulême (de 2 000 à 7 000 €), ou la gouache Lunch Break d’Art Spiegelman qui fit la couverture du New Yorker en 1988 (33 000 €) à la Galerie Martel.

Des œuvres fabriquées avec des matériaux plus surprenants sortaient aussi du lot. Comme la pièce faite en crin de cheval de la Suissesse Pierrette Bloch (affichée autour de 20 000 euros à la Galerie Karsten Greve) ou les créations bucoliques en argile et en céramique de David Lefebvre, dont une vingtaine d’œuvres ont été vendues à la Galerie La Forest Divonne (entre 1 500 et 3 000 €).

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°521 du 12 avril 2019, avec le titre suivant : Drawing Now ne se limite pas au papier, et cela plaît !

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