Disparition

Disparition de la galeriste Dominique Polad-Hardouin 

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 6 mars 2020 - 334 mots

PARIS

La fille de Cérès Franco a consacré une partie de sa vie à préserver et mettre en valeur la collection de sa mère. 

 Dominique Polad-Hardouin. © DR.
Dominique Polad-Hardouin.
© DR.

La galeriste, historienne de l’art et commissaire d’exposition Dominique Polad-Hardouin est décédée le 1er mars dernier. Elle était la fille de la collectionneuse, mécène et critique d’art franco-brésilienne Cérès Franco, et a dédié une partie de sa vie à mettre en valeur la collection de celle-ci.

Titulaire d’un doctorat de géographie, Dominique Polad-Hardouin a d’abord travaillé plusieurs années dans le domaine de l’urbanisme, notamment au ministère de l’Équipement. A 40 ans, elle décide de changer de carrière et obtient un diplôme en histoire de l’art à la Sorbonne.

En 1995, elle assure avec Jean-Marie Drot le commissariat de l’exposition « Les heures chaudes de Montparnasse » à l’espace Electra à Paris et signe un ouvrage du même titre aux éditions Hazan. Entre 2001 et 2017, elle tient une galerie d’art contemporain rue Quincampoix, et décide durant 15 ans d’exercice de son métier de galeriste de mettre en valeur la collection de sa mère.

Après le refus du nouveau maire de Carcassonne d’accueillir la collection dans le Musée des beaux-arts de la ville, un collectionneur mécène offre d’abriter la collection dans une ancienne coopérative vinicole à Montolieu, transformée en centre d’art. La Coopérative-Collection Cérès Franco est inaugurée en juillet 2015. Dominique Polad-Hardouin y organise alors des expositions thématiques comme « En quête du Graal » en 2018, « Les croqueurs d’étoiles » en 2019 et « Les Voleurs de feu » en 2020.

Née au Brésil en 1926 et formée à l’histoire de l’art aux États-Unis, Cérès Franco a ouvert sa galerie L’Œil de Bœuf en 1972. Partisan d’un art sans frontières, elle expose aussi bien des artistes français que des Hollandais du mouvement CoBrA, des Brésiliens, des Marocains ou des Tunisiens. Au fil des années, elle constitue une collection de plus de 2 000 œuvres

Une exposition qu’elle a supervisée rassemblera cette année 450 œuvres et officialisera la donation de sa collection aux collectivités.

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