Salon

Cultura : cap sur le XXe siècle

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 7 novembre 2003 - 520 mots

Cultura, la foire bâloise réputée pour ses antiquités classiques et égyptiennes, renforce sa section consacrée au XXe siècle. Une ouverture déjà amorcée l’an dernier.

 BÂLE - Le salon Cultura Basel, qui fête cette année son cinquième anniversaire, se tiendra à la « Messe » de Bâle du 14 au 19 novembre, soit un mois plus tard que d’habitude. La manifestation a également été raccourcie de neuf à six jours, un repositionnement qui n’a pas perturbé sa cinquantaine de participants. Si la réputation du jeune salon suisse n’est plus à faire pour la section intitulée « Arts antiques et cultures anciennes » comptant chaque année 15 à 20 grands spécialistes internationaux, les organisateurs tentent depuis peu d’ouvrir Cultura à d’autres spécialités. En particulier, l’accent est mis sur le XXe siècle. Cette année, neuf galeries ont répondu présent. La Parisienne Makassar est, avec le marchand bâlois Art déco/Antiquitäten, l’un des deux représentants de l’Art déco. La diminution des achats américains, qui pèsent lourdement dans ce secteur, a incité la galerie française à renouveler pour la deuxième année consécutive sa participation à Cultura. « C’est un salon raffiné, avec une belle sélection de professionnels qui m’a tout de suite séduite », rapporte sa directrice, Monique Magnan, qui expose un ensemble de mobilier signé des plus grands créateurs, à l’instar de Ruhlmann ou Leleu. « L’an passé, j’ai un peu travaillé, sans faire de miracle. Mais nous avons eu un très bon contact avec une nouvelle clientèle suisse, allemande et italienne, différente de celle qui fréquente les salons parisiens. Aussi, nous prolongeons notre participation à Cultura dans un souci de continuité, pour que les gens nous revoient, s’initient à l’Art déco. Si j’ai quelques clients de plus cette année, je serai contente ! » Second Français répondant à l’appel du marché suisse, Marc Lebouc, de la Bouquinerie de l’Institut, avoue avoir prospecté l’an dernier avant de signer cette année. « Je suis allé voir comment c’était. J’ai vu des stands époustouflants en gréco-romain fréquentés par une clientèle internationale. Il n’y avait personne dans notre spécialité et les organisateurs avaient une sérieuse volonté de s’ouvrir à d’autres choses… » Le marchand refroidi par les affres du marché parisien se lance ainsi dans l’aventure bâloise. « Nous refusons de participer à tout salon parisien après le flop de 2002 au Pavillon des antiquaires. Nous avions pourtant un stand superbe avec un fabuleux tableau de Chagall de 1975. Et j’ai franchement eu l’impression que nous n’étions pas les seuls dans cette situation. De toute façon, on peut facilement nous trouver à la galerie à Paris. »
À Bâle, dans un décor soigné qui ressemble à un intérieur contemporain grâce au concours d’un groupe de trois créateurs dénommé Xylos, Marc Lebouc a choisi d’être éclectique et de montrer un panorama de belles œuvres, principalement des huiles, dessins et estampes modernes signées Picasso, Matisse, Miró, Chagall ou encore Rouault. « Il n’y aura aucune gravure à 15 000 euros, rien que des grosses pièces », précise le marchand. Cultura Basel pourrait donc s’ouvrir durablement au XXe siècle.

CULTURA BASEL

Du 14 au 19 novembre, 11h-19h, Messe Basel, hall 4, Bâle, www.cultura-fair.ch

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°180 du 7 novembre 2003, avec le titre suivant : Cultura : cap sur le XXe siècle

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