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Bongers abrège son mandat

Par Roxana Azimi · Le Journal des Arts

Le 5 juillet 2011 - 485 mots

Les galeries adhérentes au Comité professionnel des galeries d’art éliront un nouveau président et sa liste.

PARIS - Écourtant de douze mois la fin de son mandat qui devait s’achever en décembre 2012, le marchand Patrick Bongers a choisi de précipiter la tenue de nouvelles élections pour la présidence du Comité professionnel des galeries d’art. « Je ne suis pas accroché à une présidence à vie, c’est le moment de passer le relais, confie Patrick Bongers, à la tête du Comité depuis sept ans. Je réfléchis de manière constructive, et je veux laisser un terrain dynamique. Comme il y a des élections présidentielles en France l’an prochain avec un changement de cabinet, il serait astucieux de mettre en place la nouvelle équipe du comité avant [cette échéance] pour que celle-ci soit déjà en place lors du renouvellement des cabinets ministériels en 2012. » L’idée est de changer d’abord les modalités des élections, impliquant l’obligation pour les candidats à la présidence de se présenter avec une liste préétablie. Validé en juin par le bureau actuel, ce changement sera soumis le 19 septembre au vote de l’assemblée générale extraordinaire du Comité. Il permettra la tenue d’élections en décembre. « Actuellement, nous cooptons les gens du bureau. L’assemblée générale validera désormais un président et sa liste. L’idée est d’avoir une équipe nouvelle, jeune et dynamique », poursuit Patrick Bongers. Une initiative d’autant plus nécessaire que certains marchands siégeaient depuis près de quinze ans dans un bureau devenu vieillissant. Les membres de l’assemblée nationale devront aussi valider le raccourcissement du mandat du président, qui passe d’une durée de quatre ans à trois ans, et devient reconductible à trois reprises.

Il est vraisemblable que le vice-président actuel, Georges-Philippe Vallois, choisisse de briguer la présidence. Les dossiers à traiter ne manquent pas. « J’aimerais que le futur bureau travaille sur le problème de la TVA à l’importation, le droit de suite, l’affichage des enchères avec les frais dans les salles des ventes, déclare Patrick Bongers. J’aimerais que le Comité ait un poids consultatif important sur les foires. Il y a une brutalité dans la mise à l’écart des galeries françaises, notamment à la Fiac [Foire internationale d’art contemporain], ce qui atteste d’un manque de connaissance du tissu, et ce qui peut remettre en question leur avenir. » 

Pour Georges-Philippe Vallois, il est nécessaire d’entamer un vrai dialogue avec le monde politique. « La question de l’intégration des œuvres d’art dans l’assiette de l’ISF [impôt de solidarité sur la fortune] témoigne de l’ignorance qu’a le monde politique du monde de l’art contemporain, explique-t-il. Je pense que le prochain bureau devra mettre en place des cellules d’information organisant des rendez-vous avec les parlementaires, notamment ceux œuvrant dans les commissions culture. » Le départ de Patrick Bongers s’accompagnera de celui de la déléguée générale Marie-Claire Marsan, véritable mémoire du Comité et dont les connaissances juridiques et fiscales étaient fort précieuses. 

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°351 du 8 juillet 2011, avec le titre suivant : Bongers abrège son mandat

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