Art Senoufo

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 21 novembre 2008 - 243 mots

La collection Durand-Barrère d’art africain, livrée aux enchères à Drouot, a été constituée en Afrique de l’Ouest, essentiellement à Dakar, dans les années 1950.

« Une époque bénie pour les collectionneurs qui étaient presque tous des découvreurs, et où tous les objets étaient authentiques ! Pas besoin alors d’être un spécialiste, il suffisait d’avoir l’œil et le goût ! », lance l’expert Pierre Amrouche. L’ensemble des pièces, resté dans la famille des collectionneurs jusqu’à ce jour en Béarn, n’en est sorti que partiellement en deux occasions : en 1961 lors de l’exposition « Sculptures de l’Afrique Noire » à Pau et en 1964 pour « Senufo sculpture from West Africa » présentée au musée d’art primitif de New York.
Vedette de la vacation, une grande et rare statue féminine deble Senoufo de 1,15 m (est. 300 000 euros), issue de la région ivoirienne de Korhogo, était à l’origine un pilon de danse pour les rituels de la société initiatique du Poro. Sa tête dolichocéphale porte une coiffe en casque cimier symbolisant un animal doté de pouvoirs magiques : le caméléon. Finement sculptée, la statue est décorée de belles scarifications aux joues et au maxillaire inférieur, ainsi qu’à l’abdomen. Des bracelets sont sculptés aux bras et aux poignets et un pagne strié ceint les hanches.

Voir

« Art Primitif - Collection Durand-Barrère », vente le 5 décembre à Drouot, Maison de ventes Piasa
9, rue Drouot, Paris IXe
tél. 01 53 34 10 10
www.piasa.fr 

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Art Senoufo

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