Art Up en dents de scie

Par Éléonore Thery · Le Journal des Arts

Le 14 mars 2017 - 226 mots

LILLE - La foire d’art contemporain de Lille a fêté sa 10e édition sans tapage. Étaient au rendez-vous 32 000 visiteurs et 100 galeries avec un fort ancrage local : 20 % de galeries en provenance du nord de la France et un important contingent belge.

La foire avait choisi pour thématique les interactions entre art, architecture et environnement urbain. Le lillois Cédric Bacqueville avait ainsi donné carte blanche au duo Delage Olson : leur installation plongeait le visiteur dans un espace obscur et isolé, petit havre de méditation au sein de la foire. Le galeriste, dont le chiffre d’affaires avoisine les 100 000 euros, relève « une vraie évolution dans les choix des collectionneurs, intéressés au départ par des œuvres très décoratives et qui se dirigent aujourd’hui vers des propositions plus intéressantes ». L’Espace du Dedans (Lille) s’est dessaisi de belles pièces découpées de Luc Leblanc (100 à 1 400 €), et de toiles de Léon Wuidar. « Le bilan est très positif », résumait Marie-Christine Dubois, la directrice. D’autres propositions méritaient le détour : de belles estampes chez Beukers Modern Art (Pays-Bas) ou Jean Greset (Besançon), des dessins de Christo chez Guy Pieters (Belgique), les œuvres de Caroline Ebin autour de la crise des subprimes à la galerie Detais (Paris). Dommage que persiste la présence d’œuvres décoratives voire de très mauvais goût. Éléonore Thery

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°475 du 17 mars 2017, avec le titre suivant : Art Up en dents de scie

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