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L'opération LVMH au Bois de Boulogne adoptée par le Conseil de Paris, avec les voix de la droite

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 29 mars 2017 - 351 mots

PARIS

PARIS [28.03.17] - La décision visant à confier au groupe LVMH l'ex-musée des Arts et Traditions populaires (ATP) du Bois de Boulogne, propriété de la Ville de Paris, pour en faire un lieu dédié aux métiers d'art, a été approuvée mardi par le Conseil de Paris grâce aux voix de l'opposition municipale de droite.

La convention confiant pour 50 ans les murs de l'ancien musée au groupe de luxe, qui va le rénover sous la houlette de l'architecte star Frank Gehry, a été approuvée par les élus socialistes, Les Républicains et UDI-Modem.

Les groupes communistes et écologistes, membres de la majorité municipale, ont voté contre, ainsi que le Parti de Gauche qui n'en fait pas partie.

Bruno Julliard, Premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, a défendu « la naissance permise d'une grande institution culturelle mettant à l'honneur le savoir-faire français » pour laquelle « les contribuables parisiens ne paieront pas un euro. »

L'UDI-Modem, en saluant une «aubaine» pour Paris, a demandé des assurances que « l'accès au plus grand nombre » soit garanti dans ce futur centre.

Le groupe Les Républicans a salué un « très beau projet » préservant, tout en le réhabilitant, un « bâtiment emblématique. »

Le groupe écologiste a dénoncé pour sa part « la belle opération pour une multinationale » et un « projet culturel particulièrement flou. »

Les communistes, craignant un « Bernard Arnault-land » au Bois de Boulogne qui accueille déjà la Fondation Louis Vuitton d'art contemporain et où LVMH gère le Jardin d'Acclimatation, auraient préféré y voir installer un lieu mémoriel sur l'esclavage.

Le géant du luxe a annoncé le 8 mars, aux côtés du président François Hollande et de Mme Hidalgo, un investissement de 158 millions d'euros pour cette nouvelle « Maison LVMH - Arts, Talents, Patrimoine », qui s'installera dans l'ancien musée fermé au public depuis 2005, qui se dégradait depuis.

L'Etat a donné 10 millions d'euros pour la rénovation. La convention d'occupation du domaine public votée prévoit le versement d'une redevance fixe de 150.000 euros par an à la Ville et une redevance variable sur le chiffre d'affaires (de 2 à 10% selon la nature des activités : expositions, concerts, événementiel, produits dérivés, restauration).

Légendes Photos

L'ex-musée des Arts et Traditions populaires (ATP) en 2014 © photo Ludosane

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