Architecture - Unesco

À Londres et à Séville, l’Unesco menace de déclasser certains sites de la Liste du patrimoine mondial

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 24 janvier 2012 - 371 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) / SÉVILLE (ESPAGNE) / PARIS [24.01.12] – Deux bâtiments actuellement en cours de construction, l’un à Londres, l’autre à Séville, pourraient mettre en péril l’inscription au patrimoine mondial des deux villes. L’UNESCO estime que la construction de ces tours aux dimensions vertigineuses aura un impact négatif sur le paysage urbain. Figurer sur la « liste noire » des sites déclassés par l’Unesco serait une perte de prestige conséquente pour Séville et Londres.

A Séville, les travaux de la Tour Pelli-Cajasol, qui devrait mesurer 178 mètres, côtoient, à quelques centaines de mètres à peine, les trois monuments les plus précieux de la ville espagnole classés par l’Unesco en 1987 : le minaret de la Giralda et le palais de l’Alcazar, témoignages exceptionnels de la dynastie musulmane des Almohades, qui régna sur le Sud de l’Espagne du XIIIe au XVIe siècle, et le bâtiment des Archives des Indes qui conserve de précieuses archives sur la découverte du Nouveau Monde.

À Londres, une fois achevée, la Tour Shard sera le plus haut gratte-ciel d’Europe. En face, sur la rive opposée de la Tamise, la Tour de Londres risque de pâtir de la présence du géant d’acier. La citadelle du XIe siècle, sur les listes de l’Unesco depuis 1988, subit déjà le voisinage de bâtiments des années 1960-1970, d’entrepôts et de terrains en friche.

L’Unesco estime que Londres est la ville d’Europe qui montre le moins de respect à son patrimoine historique. Si rien n’a encore été entrepris par les autorités londoniennes, la mairie de Séville a annoncé, le 20 janvier dernier, qu’elle allait entamer des discussions avec le constructeur pour réduire la hauteur finale de la Tour Pelli-Cajasol. L’Unesco, qui suit de près le projet sévillan depuis 2009, laisse jusqu'au 1er février 2012 aux autorités locales pour présenter un rapport concluant.

Par ailleurs, le ministère de la Culture français a annoncé samedi 21 janvier le nom des deux sites français proposés à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco pour 2013. Il s’agit de la grotte Chauvet, l’exemple le mieux conservé de l’art pariétal vieux de 35 000 ans, et des « climats du vignoble de Bourgogne », dont le prestige et la finesse des vins assurent le rayonnement de l’art de vivre français à travers le monde.

Légende des photos

Vue aérienne de la Tour de Londres, depuis la tour SwissRe - photo Wjfox2005 - 2005

Grotte Chauvet - Le bison à huit pattes - Photo © DRAC Rhône-Alpes - Ministère de la Culture

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque