L'Iran expose à nouveau des chefs-d’œuvre de l'art moderne occidental

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 28 juin 2010 - 331 mots

TEHERAN (IRAN) [28.06.10] – Le Musée d'art contemporain de Téhéran présente une exposition des plus grands chefs-d’œuvre des maîtres impressionnistes et modernes dont certains sont exposés pour la première fois depuis la Révolution iranienne.

L'exposition « A Manifestation of World Contemporary Art » du Musée d'art contemporain de Téhéran (TCMA) présente quelques 150 pièces des plus grands peintres impressionnistes et modernes, conservées dans les réserves du musée depuis la fin des années 1970 et dont certaines sont exposées au public pour la première fois.

Pendant tout l'été, les visiteurs du TCMA pourront découvrir des oeuvres de Claude Monet, Henri Matisse ou des lithographies de Van Gogh ou encore un autoportrait d'Edvard Munch. À côté des tableaux, des sculptures de Pablo Picasso, d'Henry Moore ou Alberto Giacometti jonchent les couloirs du musée. Pièce maîtresse de l'exposition : « Mural on Indian Red Ground » une immense toile représentant une violente éclaboussure de couleur de Jackson Pollock qui occupe la moitié d'un mur.

Ces artistes considérés comme révolutionnaires et avant-gardistes en leur temps n'ont pas été ou du moins, peu appréciés par les dirigeants du pays après la Révolution iranienne de 1979 qui renversa la dynastie Pahlavi, transforma l'Etat impérial d'Iran en République islamique et conduisit à la prise de pouvoir de l'Ayatollah Khomeiny.

Longtemps considérées comme contraire aux bonnes moeurs, ces oeuvres sont restées cachées dans les réserves de l'immense musée en béton construit dans les dernières années du règne de Shah Mohammed Reza Pahlavi pour abriter une des plus grandes collections d'art moderne de la fin du XIXe et du XXe siècles, évaluée à plus de 2,5 milliards de dollars, selon le commissaire de l'exposition, Ehsan Aghaie.

Interrogé par Reuters, ce dernier tente de dissiper l'idée que l'Iran a censuré ces trésors de l'Ouest. Pour lui, les dirigeants iraniens n'ont jamais eu l'idée de supprimer ces oeuvres. A l’appui de son discours, il ne manque pas de souligner la remarquable conservation des pièces pendant les trente dernières années et qui a permis l'organisation de cette exposition.

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