Les vernissages dans les galeries parisiennes :
du samedi 24 au vendredi 30 mai 2008

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 23 mai 2008 - 1737 mots

Les vernissages se concentrent comme à leur habitude sur les soirées du samedi et du jeudi. Ils seront en majorité tournés vers l’art contemporain, avec une majorité de jeunes artistes. Certains d’entre eux sont associés aux trois grandes manifestations culturelles qui commenceront jeudi 29 mai, Carré Rive Gauche, Art Saint Germain des Prés et Le Parcours Saint Germain des Prés, dont nous reparlerons plus en détail la semaine prochaine.

Samedi 24 mai

  • La galerie Michel Rein présente Ratiocination de Raphaël Zarka. Ce jeune artiste, dont c’est la première exposition personnelle, s’intéresse à la pluralité de sens des formes, en allant des objets scientifiques de la Renaissance à la rampe de skate board. Ses photographies et ses sculptures traitent de la réplique, comme avec Tautochrone, copie d’un objet mis au point par Galilée pour étudier le mouvement pendulaire. Ratiocination, le titre de l’exposition, se définit comme l’utilisation d’une méthode ultra-rationnelle d’écriture et d’enquête. Au sens péjoratif, c’est un abus de raisonnement, l’imitation du rationalisme sans contenu scientifique réel. Raphaël Zarka joue avec la pluralité de cette définition : ses formes résultent d’un raisonnement documenté, scientifique, mais laisse également la place à une certaine sérendipité propre à la création artistique.
    Vernissage de 16h à 21h.
    42, rue de Turenne, 75003 Paris. Métro Chemin Vert. Ouvert jusqu’au 21 juin, du mardi au samedi de 11h à 19h.
    Site Internet : www.michelrein.com
  • La galerie Jousse Entreprise expose Slave City, de l’atelier Van Lieshout. Ce collectif, semblable à une PME, regroupe une vingtaine de personnes aux compétences complémentaires : architectes, artistes, ouvriers qualifiés dans le travail de matériaux divers, tels que le métal, le bois, ou le polyester. Leurs productions croisent l’architecture, le design et l’art contemporain. Tous partagent la même vision d’un monde en pleine mutation. Cet atelier fut fondé en 1995 par l’artiste hollandais Joep Van Lieshout, qui expose ici son œuvre Soft and Hard Edge 1989-90.
    Vernissage de 16h à 21h.
    24 et 34 rue Louise Weiss, 75013 Paris. Métro Chevaleret. Ouvert jusqu’au 26 juillet.
    Site Internet : www.jousse-entreprise.com
  • La galerie Chez Valentin inaugure Pétaflops, une exposition d’Eric Baudart. Cet artiste crée des images singulières à partir d’objets triviaux : une gomme, de la poussière, un steack haché… En utilisant le scanner, il produit des photographies dans lesquelles ces objets banals prennent une dimension sculpturale énigmatique. Toutes ses œuvres (photographies, sculptures, quelques peintures et vidéos) tournent autour de cette réflexion : « je suis à la recherche d’un espace, d’un objet ou d’une image sur laquelle je puisse m’arrêter quelques instants. Plus exactement, je suis à la recherche de quoi que ce soit susceptible de m’arrêter, de me retenir plus qu’un simple laps de temps. (...) Pour cela, j’utilise ce qui est autour de moi, au plus proche de moi. »
    Vernissage de 18h à 21h.
    9, rue Saint Gilles, 75003 Paris. Métro Chemin Vert. Ouvert jusqu’au 28 juin, du mardi au vendredi de 14h à 19h, et le samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h.
    Site Internet : www.galeriechezvalentin.com
  • La galerie Frank Elbaz présente Kid Nation de Hugo Pernet et Hugo Schüwer-Boss. Ces deux jeunes artistes tentent de répondre à cette question, devenue plus que récurrente : la peinture est-elle morte ? Sans hésitation, ils répondent : oui. Décomplexés et résolument post modernistes, ils créent des peintures dont les références viennent de l’imagerie contemporaine : affiches publicitaires, graphisme des mannequins de crash test, des chaussures Adidas et de l’ancien maillot de l’Olympique de Marseille... La nation de ces kids affirme sa suprématie : l’art est mort, vive l’art.
    Vernissage de 17h à 21h.
    7, rue Saint Claude, 75003 Paris. Métro Saint Sébastien Froissard. Ouvert jusqu’au 18 juin, du mardi au samedi de 11h à 19h.
    Site Internet : www.galeriefrankelbaz.com
  • La galerie Eva Hober présente La porte immobile, d’Axel Pahlavi. Les peintures de Pahlavi représentent des personnages immobiles, qui semblent atteints de catatonie ou même de catalepsie : leurs attitudes sont figées, inconfortables, leur regard est perdu dans un profond mutisme. Nous sommes face à un arrêt sur image : « je veux ralentir mes tableaux (…). Je cherche l’immobilité maximum pour rester dans la même sensation le plus longtemps possible. » L’imaginaire de cet artiste est un monde fantasque : des zombis côtoient des apôtres ou des squelettes sur fond d’explosion cosmique… Des sujets qui contrastent avec ces attitudes qui semblent hors du temps, et qui donnent à voir une peinture libre et extravagante.
    Vernissage de 16h à 21h.
    16, rue Saint Claude, 75003 Paris. Métro Saint Sébastien Froissard. Ouvert jusqu’au 26 juillet, du mardi au samedi de 12h à 19h et sur rdv.
    Site Internet : www.evahober.com
  • La galerie Air de Paris expose Un sacco di autostrada... / motorwaybags... / voiture... confiture de Thomas Bayrle, et Up / Down de Stéphane Dafflon.
    Thomas Bayrle réalise des dessins, photocopies, collages et films animés à partir de motifs géométriques composés d’images du quotidien. Tasses, canettes, chaussures, mais également visages et images trouvées sont amassées pour composer des formes kaléidoscopiques. Les voitures, les autoroutes et les espaces publics sont des éléments récurrents de sa grammaire visuelle. Le travail de Thomas Bayrle est éminemment politique, il scrute les phénomènes de masse et indexe le rapport de l’individu à la société.
    Stéphane Dafflon réalise des toiles aux motifs géométriques qui dialoguent avec l’espace dans lequel elles sont placées. Ses œuvres sont conçues à partir de logiciels de design, puis mises en forme dans des peintures acryliques sur toile ou des peintures murales. Le champ du design lui fournit des techniques et des outils, mais surtout d’impliquer ses formes dans le réel. « En redonnant à l'art abstrait les moyens d'un domaine qui les avait largement absorbés (le design), Stéphane Dafflon en refonde également l'une des ambitions premières : agir sur le spectateur c'est lui demander à son tour d'agir sur le monde. » (Lionel Bovier, collection Cahier d’Artistes, 2006)
    Vernissage de 16h à 21h.
    32, rue Louise Weiss, 75013 Paris. Métro Chevaleret. Ouvert jusqu’au 19 juillet.
    Site Internet : www.airdeparis.com

Jeudi 29 mai

  • La galerie Bernard Bouche expose Suite cognitive de Martina Gmür. Cette jeune artiste peint des fragments d’objets, d’animaux ou de corps humain sur des fonds blancs ou des feuilles de plastique transparent : ces représentations inachevées incitent le spectateur à terminer l’image, à solliciter son imaginaire. Ses œuvres font preuve de spontanéité et de fraîcheur, tout en mouvement et en suggestion.
    123, rue Vieille du temple, 75003 Paris. Métro St Sébastien Froissard. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h, et sur rdv.
    Site Internet : www.galeriebernardbouche.com
  • Les galeries Protee et Berthet-Aittouares présentent 40 peintures datant de 1970 à 1986 d’André Martaing. Cet artiste, qui préférait se définir comme non-figuratif plutôt qu’abstrait, peignait de grandes toiles brossées de noir et de blanc. Jouant avec les contrastes et la verticalité, ses toiles deviennent le lieu de tensions intenses. L’approche de la peinture de Martaing est à la fois lyrique et formel, et toujours radicale. Ouverture spéciale de la galerie le dimanche 1er juin à l’occasion de Art St Germain des Prés de 15h à 19h.

    Galerie Protee : 38, rue de Seine, 75006 Paris. Métro St Germain des Prés. Ouvert jusqu’au 28 juin, du mardi au samedi de 11h à 13h, et de 14h à 19h.
    Site Internet : www.galerieprotee.com

    Galerie Berthet-Aittouares : 29, rue de Seine, 75006 Paris. Métro St Germain des Prés. Ouvert jusqu’au 28 juin, du mardi au samedi de 11h à 13h, et de 14h30 à 19h.
    Site Internet : www.galerie-ba.com
  • La galerie Claude Bernard expose les œuvres de Ziad Dalloul. Les huiles sur toile et sur papier japon nacré de cet artiste oscillent entre figuration et abstraction : ses paysages et ses natures mortes, très matiéristes, ouvrent le champ de l’imaginaire et invoquent des images auxquelles ces sujets classiques ne prédisposent pas.
    Vernissage de 18h à 22h.
    7/9 rue des Beaux Arts, 75006 Paris. Métro St Germain des Prés. Ouvert jusqu’au 12 juillet, du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30, le lundi à partir de 10h, et sans interruption le samedi.
    Site Internet : www.claude-bernard.com
  • La galerie Laurent Strouk inaugure l’exposition d’Ivan Messac, intitulée My Generation en hommage au groupe The Who. Cet artiste peint autour d’un thème pictural assez particulier : la guitare. Non pas seulement simple instrument de musique, la guitare est pour Messac le lieu d’un jeu esthétique entre courbes, couleurs et silhouettes, sujet à une grande variété de processus créatifs. Il représente des icônes du rock comme Elvis Presley, Prince ou Robert Smith et tente de trouver un langage graphique à même de traduire le caractère de chacun. Ivan Messac, qui peut être considéré comme un artiste de la figuration narrative, offre ici à voir une nouvelle mythologie contemporaine. La galerie Strouk s’associe à Art Saint Germain des Prés. 8/16 bis rue Jacques Callot, 75006 Paris. Métro St Germain des Prés. Ouvert jusqu’au 28 juin.
    Site Internet : www.popgalerie.com
  • La galerie Vintage propose Antidot(e)s de Yayoi Kusama. Cette artiste japonaise, connue pour ses performances et happenings dans la ville de New York, dévoile ses peintures et ses sculptures. Son œuvre, définie comme étant obsessionnelle, présente une répétition sans fin des mêmes sujets et des mêmes motifs : des pois, partout, des citrouilles, des papillons… Aujourd’hui internée dans un hôpital psychiatrique, Kusama est pourtant reconnue comme une artiste importante de la seconde moitié du 20ème siècle. Son art se ressent de ses névroses profondes, de ses angoisses et de ses hallucinations, mais s’inscrit également dans une réflexion sur l’art comme thérapie, et comme marche initiatique dans un monde poétique. Entre art singulier et contemporain, Kusama est décidément inclassable.
    Vernissage à 18h, en collaboration avec Carré Rive Gauche.
    8, rue des Saints Pères, 75007 Paris. Métro St Germain des Prés / Rue du Bac. Ouvert jusqu’au 28 juin, du mardi au samedi de 11h à 19h.
    Site Internet : www.galerievintage.com
  • La galerie RX présente les œuvres de Lee Bae. Cet artiste coréen travaille principalement avec le charbon de bois. Œuvres binaires, ses peintures jouent avec les correspondances entre le blanc de la toile et les taches de fusain. Elles sont proches de l’écriture, au sens où le fusain, déposé plutôt figé, laisse une trace, une inscription, un témoignage du geste de l’artiste.
    Vernissage de 18h à 21h.
    6, avenue Delcassé, 75008 Paris. Métro Miromesnil. Ouvert jusqu’au 18 juillet, du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rdv.
    Site Internet : www.galerierx.com
 
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