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Les grands remaniements du Musée de Lodève

Par Francine Guillou · Le Journal des Arts

Le 5 octobre 2017 - 428 mots

Fermé pour travaux depuis trois ans, le Musée de Lodève ouvrira en 2018 dans un bâtiment rénové et agrandi doté d’un parcours recentré sur les collections sciences de la terre.

Lodève. Dans l’hôtel de Fleury, en plein centre de la ville, les outils de chantier résonnent, à la satisfaction de la conservatrice et directrice du Musée de Lodève, Ivonne Papin-Drastik. En façade, le bâtiment originel daté du XVIIIe siècle reste inchangé. Mais à l’intérieur, une petite révolution est à l’œuvre. Le projet architectural mené par l’agence d’architectes Projectiles a prévu une extension moderne, intercalée entre l’hôtel de Fleury et l’immeuble moderne dit Teisserenc : un discret surgissement horizontal en verre et béton brut marque dorénavant l’entrée du musée, à l’angle des deux bâtiments. « Nous n’avions plus de place pour nos collections et il fallait remettre le musée aux normes modernes pour maintenir notre programme de grandes expositions temporaires en continuant d’attirer les prêteurs », explique la directrice.

Une surface à venir trois fois plus vaste

Outre l’adjonction d’une aile moderne, il a fallu également décaisser les bâtiments pour créer des réserves et des espaces techniques en sous-sol, exercice délicat et risqué. De 1 052 m2, la surface du musée passe à 2 786 m2. Un changement d’échelle nécessaire pour la directrice, qui a conçu un projet muséographique autour des points forts des collections lodévoises : trois expositions permanentes autour des sciences de la terre, de l’archéologie et du sculpteur Paul Dardé.

« Nous changeons d’orientation : nous avons une collection sciences de la terre reconnue à l’international, mais qui n’était pas mise en valeur. Cette collection exceptionnelle va nous permettre de tirer un fil rouge vers toutes les autres collections », annonce la directrice. « Avec 700 m2, le parcours Sciences de la terre sera le cœur du nouveau musée, mis en lumière grâce à des dispositifs immersifs, des outils multimédias et une scénographie marquant », ajoute Ivonne Papin-Drastik. Le territoire lodévois devrait également être mis à l’honneur avec la section archéologie, présentant les objets et vestiges issus de fouilles locales. Enfin, le sculpteur Paul Dardé (1888-1963), dont le musée a acquis le fond d’atelier en 1972, prend de l’envergure. Auparavant, une seule salle présentait son œuvre. En 2018, ses dessins et sculptures s’étendront sur les 250 m2 des salles historiques du rez-de-chaussée de l’hôtel de Fleury. Lodève n’oublie pas les expositions temporaires : les grandes expositions estivales se déploieront sur 520 m2. Avec 8 millions d’euros (hors taxes) de budget pour la commune, le pari est l’augmentation de la fréquentation du musée, qui n’a pas à rougir avec 60 000 visiteurs annuels.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°486 du 6 octobre 2017, avec le titre suivant : Les grands remaniements du Musée de Lodève

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