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Les bonnes et moins bonnes fréquentations de la Nuit des Musées 2017

Par Marine Vazzoler · lejournaldesarts.fr

Le 24 mai 2017 - 492 mots

PARIS

PARIS [24.05.17] – Depuis 2010, le ministère de la Culture annonce invariablement le même chiffre invérifiable de 2 millions de visiteurs pour la Nuit des musées. Une stabilité qui masque toutefois des disparités entre établissements.

Comme en 2016, 2015, 2014, en fait depuis 2011, l’édition 2017 de la Nuit Européenne des Musées aurait attiré 2 millions de visiteurs selon le ministère de la Culture. Si ce chiffre relève plutôt du « doigt mouillé », dans le détail, les fréquentations sont variables.

L’établissement qui a perdu le plus de visiteurs est le Centre Pompidou. De 16 638 visiteurs pour l’édition 2016 (et même 26 000 en 2015), l’établissement parisien est passé à 6 448 en 2017. Une perte de plus de 10 000 visiteurs qui s’explique difficilement.

Les expositions du Grand Palais auraient également réalisé un moindre score que l’année précédente. 6 614 visiteurs auraient foulé le sol des salles d’expositions proposées dans l’établissement contre 10 438 en 2016. Le MuCEM à Marseille, le Musée des Confluences à Lyon ou le Musée d’Orsay affichent également une fréquentation en baisse.

Quelques musées ont cependant nettement augmenté leur fréquentation d’une année sur l’autre : le Louvre-Lens, le Musée du Louvre ou le Musée Guimet à Paris. Généralement cette hausse du nombre de visiteurs est à mettre en relation avec une programmation attractive. Ainsi Hélène Lefèvre, chef du service de la communication au Musée Guimet, a expliqué au Journal des Arts que « l’augmentation [du nombre de visiteurs] de plus de 55 % » était en partie due à « l’ouverture de l’exposition "Kimono-Au bonheur des dames" ». De même pour le Musée du Louvre qui a bénéficié de l’engouement provoqué par la double exposition Valentin de Boulogne – Vermeer ou pour le Louvre-Lens dont l’exposition « Le Mystère Le Nain » est un succès.

La consolidation des chiffres de fréquentation au niveau national est complexe. Il revient, en effet, aux musées de fournir leurs données et chaque établissement procède de manières plus ou moins différentes pour les calculer. Hélène Lefèvre explique que le Musée Guimet effectue « un comptage des visiteurs juste après que ceux-ci aient dépassé le dispositif vigipirate à l’entrée. » Confirmant que le mode de « comptage » était le même pour l’édition 2016 et 2017 de la Nuit des Musées, elle explique ensuite qu’il est « réalisé à l’aide d’une machine manuelle détenue par un agent de service » et qu’un « autre comptage est réalisé à l’entrée de la salle Khmère par un autre agent posté. » Le musée recoupe ensuite les chiffres obtenus.

Le Musée du Quai Branly utilise, lui, un système de scan des billets. Dans le calcul du nombre de visiteurs, il inclut les billets gratuits ainsi que toutes les entrées, que ce soit pour les expositions temporaires, permanentes, pour les conférences ou ateliers.

Aucun musée ne calcule sa fréquentation de la même manière, certains n’avaient de surcroît pas les mêmes horaires d’ouverture : le MACVAL, par exemple, était ouvert de 15 heures à 23 heures quand d’autres musées inauguraient leur Nuit des Musées à 19 heures 30.

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Affiche de la Nuit européenne des musées 2017 © Nuit des musées

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