Enseignement

L’école de Condé rachète l’EAC

Par David Robert (Correspondant à Rio de Janeiro) · lejournaldesarts.fr

Le 21 avril 2016 - 425 mots

PARIS [21.04.16] - Après l’ICART et l’IESA, l’EAC - Economie, Art, Communication - change à son tour de propriétaire. La fondatrice il y a 27 ans de l’EAC a vendu son groupe au réseau qui possède notamment l’école de Condé.

Après l’IESA et l’ICART c’est au tour de la troisième école spécialisée sur le marché de l’art et la médiation culturelle ainsi plusieurs de ses entités (pour un CA d’environ 6 millions d’euros [1]) – l’EAC dirigée par Claude Vivier le Got - de changer d’actionnaires. L’acheteur, AD Education, est un réseau de 7 établissements et 5 000 étudiants qui regroupe depuis 2009 l’École supérieure du parfum, l’Ecole supérieure de publicité ou encore l’Ecole supérieure du digital.

Son fleuron est l’école de Condé, toujours dirigée par sa famille fondatrice et qui propose une vingtaine de formations artistiques et d’arts appliqués, allant de la classe préparatoire aux diplômes bac 5 en architecture d’intérieure (chiffre d’affaire de 4,5 millions d’euros en 2014).

Guilhem Ricci, l’un des dirigeants, explique le rapprochement entre l’école de Condé et l’EAC : « beaucoup d’étudiants en conservation-restauration à Condé décident de poursuivre leur scolarité avec un MBA à l’EAC ». De son côté, Claude Vivier le Got précise : « Je ne souhaitais pas vendre à un fonds d’investissement, mais à des professionnels de l’éducation, avec un projet sur le long terme ». La fondatrice de l’EAC va se consacrer désormais à la présidence de la Fédération for Education in Europe (Fede).

Les nouveaux propriétaires veulent conserver l’offre pédagogique actuelle de l’EAC, ses 5 diplômes principaux, pour des frais de scolarité variant entre 5 000 et 9 000 euros par an. Après des formations de « gemmologue » (équivalent bac 2), « médiateur culturel » ou « négociateur en objet d’art » (équivalents bac 3), les étudiants peuvent poursuivre dans l’un des MBA équivalant à bac 5, « manager culturel » ou « manager du marché de l’art ».

Depuis le début de la décennie, le paysage de l’enseignement supérieur privé en art se reconfigure. En 2010, Studialis rachetait l’Institut d’études supérieures des arts (IESA), fondée par Françoise et Jean-Marie Schmidt. En 2014, le groupe des écoles Denis Huisman (EDH), qui abrite notamment l’ICART et l’Ecole française des attachés de Presse (EFAP), est racheté par Platina Equity Solutions, un fonds d’investissement nettement plus diversifié (bâtiments, services B-to-B, hôtellerie...). Si Denis Huismans préside toujours « son » conseil de surveillance, le nouveau directeur a entamé une modernisation radicale de l’école (voir JDA n°449, janvier 2016).

Erratum - 4 mai 2016

[1] Nous avions écrit par erreur 4 M€ lors de la publication de cet article mais il s’agissait en fait de 6 M€.

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Le Lodo du Groupe EAC © Photo EAC

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