Unesco

Le Royaume-Uni rejette la médiation de l’Unesco concernant les frises du Parthénon

Par Julie Paulais · lejournaldesarts.fr

Le 10 avril 2015 - 361 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [10.04.15] – Le British Museum et le gouvernement du Royaume-Uni ont refusé une offre de médiation de l'Unesco dans le différend avec la Grèce concernant les marbres du Parthénon. Les militants œuvrant pour le retour de ces sculptures ont exprimé leur déception face à la réponse envoyée à l'Unesco le mois dernier.

En 2013, Irina Bokova, directrice Générale de l’Unesco, s’était adressée officiellement à la ministre de la Culture britannique et au directeur du British Museum pour démarrer un processus de médiation entre le Royaume-Uni et la Grèce concernant les marbres du Parthénon conservés à Londres. Cette démarche vient appuyer la demande de retour de ces sculptures, exprimée par la Grèce depuis 1987 à chaque conférence du Comité Intergouvernemental de l’Unesco pour la Promotion du Retour des Biens Culturels.

Emportés entre 1802 et 1804 par le diplomate britannique Lord Elgin, les marbres du Parthénon sont exposés au British Museum depuis 1816. La Grèce souhaite réunir les sculptures conservées à Londres avec celles exposées dans le Musée de l'Acropole ouvert en 2009 à Athènes.

Dans une lettre envoyée à l’Unesco le 26 mars, citée par la BBC, le ministre de la Culture, Ed Vaizey, et le ministre pour l’Europe, David Lidington, ont écrit : « Nous n’avons rien vu qui suggère que le but de la Grèce dans la recherche de médiation sur ce sujet ne soit autre chose que la volonté d’obtenir le transfert permanent des sculptures du Parthénon actuellement au British Museum jusqu’en Grèce, et ce en des termes qui nient le droit de propriété du British Museum ». Les ministres britanniques ont insisté sur le fait que les sculptures ont été légalement acquises par Lord Elgin, et que par conséquent le British Museum possède un droit de propriété clair sur ces sculptures depuis 1816.

Le ministre de la Culture grec, Nikos Xydakis, a réagi en exprimant sa tristesse et en rejetant ce qu’il considère comme « un effort constant pour réduire une question internationale à un différend entre musées ». Eddie O'Hara, présidente du Comité britannique pour la réunification des marbres du Parthénon, a quant à elle qualifié la réponse britannique de « tactique de diversion sophistiquée ».

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Marbres du fronton est du Parthénon conservés au British museum © Photo Yair Haklai - 2009 - Licence CC BY-SA 3.0

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