Le président sud-africain obtient des excuses de la galerie Goodman

Le président sud-africain Jacob Zuma a finalement obtenu gain de cause. Si le procès intenté par l'ANC n'a pas abouti, la galerie Goodman lui a présenté des excuses publiques lundi 28 mai. Elle dit regretter d'avoir exposé une toile de Brett Murray le caricaturant sous les traits d'un Lénine à demi dévêtu. « Il n'a jamais été mon intention de blesser le président ou quiconque », a déclaré au journal de la SABC 3 Liza Essers, la propriétaire de la Goodman Galery.

Ces excuses publiques visent à apaiser la situation alors que le scandale provoqué par cette peinture, a été qualifié de « poudrière » par Ferial Haffajee, rédactrice en chef du journal City Press. L'hebdomadaire sud-africain a également retiré lundi de son site web une reproduction du tableau par « peur » de la tournure prise par la polémique. Des exemplaires du journal ont été incendiés samedi et des sympathisants du président ont interdit d'accès un des reporters du journal, en représailles contre le tableau. Le tableau polémique a également été vandalisé, mardi 22 mai par deux hommes qui ont dit vouloir soutenir le président sud-africain.

L'ANC (African National Congress), qui a finement entretenu le scandale provoqué par cette peinture, s'est pourtant décidé à continuer d'exploiter l'affaire. Le parti au pouvoir, a invité ses militants à se rassembler mardi 29 mai, pour protester contre la peinture caricaturant le président. Des milliers de sympathisants du parti devraient ainsi manifester aux abords de la galerie, qui tient porte close depuis le 24 mai. De quoi recréer de l'adhésion populaire vis-à-vis d'un parti et d'un président dont la courbe de popularité est en chute libre.