Musée - Collectionneurs

Le musée d’Eli Broad ouvrira ses portes à l’automne 2015

Par Séverine Petit · lejournaldesarts.fr

Le 30 décembre 2014 - 493 mots

LOS ANGELES / ÉTATS-UNIS

LOS ANGELES (ETATS-UNIS) [30.12.14] – La date d’ouverture du musée qui accueillera la collection d’Eli et Edythe Broad a été annoncée par Joanne Heyler, directrice de la Fondation Broad. Le nouvel espace, qui devait ouvrir ses portes fin 2014 sera inauguré à l’automne 2015.

Eli Broad
Eli Broad
Photo Viva Vivanista , 2011

Dans un entretien accordé au Los Angeles Times, la directrice de la Fondation Broad, Joanne Heyler, qui est également la conservatrice en chef de la collection, a confirmé l’ouverture à l’automne 2015 du musée qui abritera la collection d’Eli et Edythe Broad dont le bâtiment est l’œuvre de l’agence américaine Diller Scofidio Renfro.

Le bâtiment, justement, a été au cœur de l’une des nombreuses polémiques qui ont accompagné la création de ce musée. Eli Broad a intenté un procès en justice à l’un de ses fournisseurs, la société d’ingénierie allemande Seele Inc., en mai 2014, pour un retard de livraison d’environ 15 mois. La société était en charge de la construction de la façade et Broad dénonçait une maquette qui témoignait de « l’incompréhension totale de la compagnie du design du projet et leur incapacité à remplir leur part du contrat ». Joanne Heyler a toutefois annoncé dans le LA Times que les travaux liés au bâtiment en étaient maintenant aux finitions.

Lors de son ouverture, le Broad Museum sera intégralement consacré à la collection du couple de collectionneurs. Pas de surprise pour l’exposition inaugurale donc. Le parcours sera essentiellement chronologique et commencera avec des œuvres des années 50 d’artistes tels que Jasper Johns, Robert Rauschenberg et Cy Twombly. La plupart des courants de la deuxième moitié du XXème siècle seront représentés, que ce soit le Pop art – que les Broad affectionnent particulièrement – ou les dernières tendances de l’art américain du XXème avec Jeff Koons ou Cindy Sherman. La programmation culturelle accompagnant la collection Broad s’annonce riche, d’autant que, initiée depuis déjà plusieurs années, elle connaît dès à présent un certain succès. Ainsi, trois expositions temporaires devraient se succéder chaque année, à partir de l’année 2016. Enfin, c’est la forme que prendra la place attenante au musée qui cristallise aujourd’hui l’attention et l’impatience du public. A priori immense étendue de pelouse, cet espace est pensé comme la respiration verte et chaleureuse d’un quartier très construit.

Concernant la concurrence évidente du Broad Museum avec le MoCA de Los Angeles (Museum of Contemporary Art), situé de l’autre côté de la rue, nourrie par la décision en 2013 de rendre le musée entièrement gratuit face aux 12 dollars de droit d’entrée pour le MoCA, Joanne Heyler botte en touche et préfère louer la formidable opportunité que représente, pour le public, la proximité de ces deux lieux essentiels pour l’art post Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis.

Eli Broad a toujours été l’un des plus grands soutiens financiers de la scène artistique de Los Angeles et a notamment été à l’origine du sauvetage du MoCA en 2008 en lui accordant 30 millions de dollars sur cinq ans, via un fonds de dotation.

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