Le collaborateur de Yann Arthus-Bertrand toujours bloqué en Argentine

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 12 mars 2008 - 352 mots

PUERTO IGUAZU (ARGENTINE) [12.03.2008] – Près de trois semaines après avoir été assigné à résidence en Argentine, près de la frontière avec le Brésil et le Paraguay, Bernard Chaudot, n’a toujours pas recouvré la liberté.

Dans l’attente d'une décision sur le fond du juge de Puerto Iguazu (nord-est de l'Argentine) Bernard Chaudot est toujours assigné à résidence avec interdiction de quitter le territoire argentin. Une « situation préoccupante » pour la direction de France Télévision.

Car depuis quinze jours, le directeur de production de Yann Arthus-Bertrand attend de pouvoir emboîter le pas du photographe et de l’équipe de l'émission de France 2 Vu du ciel qui avaient été autorisés à rejoindre la France malgré les plaintes déposées à leur encontre. Des plaintes que le photographe n’hésite pas à qualifier « de vraie machination et de coup monté qui vise à bloquer le tournage réalisé ces derniers jours, pour l'émission de France 2 Vu du ciel, sur un sujet très sensible : le barrage hydroélectrique de Yacyreta ».

Qualifié de « monument de la corruption » par l'ancien président argentin, Carlos Menem, cet ouvrage de la province de Missiones est très critiqué pour ses conséquences écologiques désastreuses et pose un réel problème aux autorités locales. De là à chercher à entraver le tournage d’un militant écologiste célèbre dans le monde pour ses images de la terre vue du ciel il n’y aurait qu’un pas. Un pas qui pourrait bien avoir été franchi en incitant l'agence de voyages ayant organisé le séjour de l’équipe en Argentine à porter plainte sous prétexte qu’elle n’aurait reçu que 15 000 euros sur les 33 000 euros qu’elle aurait du percevoir. Et pour enfoncer le clou, un garde forestier d'un parc naturel et un chef de l'ethnie guarani ont également porté plainte pour le non-paiement de leur collaboration avec l'équipe de tournage. Une hypothèse partagée, selon le photographe, par « les ONG qui se battent aux cotés des expulsés du barrage » et subissent les pressions des autorités. En stoppant le tournage et en interdisant de parler de ce scandale du barrage, par exemple ! (source AFP).

 

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