Le château d’Harry Potter engage l’ancien directeur de Disneyland Paris

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 3 novembre 2009 - 426 mots

ALNWICK (ROYAUME-UNI) [03.11.09] – Un château anglais vieux de 700 ans va être dirigé par un directeur exécutif au CV particulier : Christian Perdrier est l’ancien directeur de Disneyland Paris. Il est chargé de dynamiser le « château d’Harry Potter » .

Le Château d’Alnwick, propriété des ducs de Northumberland, est un monument érigé au XIe siècle, agrandi par la famille des ducs depuis plus de 700 ans. Surnommé le « Windsor du Nord » , il est le 2e plus grand château habité d’Angleterre, après Windsor. Le château est surtout connu depuis quelques années par les inconditionnels des films « Harry Potter », puisque le bâtiment a été choisi pour abriter la fameuse école de sorcier Hogwarts.

L’actuelle duchesse de Northumberland a engagé Christian Perdrier, ancien directeur de Disneyland Paris Resort, et ancien vice-président d’un complexe hôtelier et ludique à Dubaï, pour faire du Château d’Alnwick « une véritable marque commerciale » . Interviewée par le Guardian, la duchesse explique que le, Christian Perdrier « peut faire pour les visiteurs d’Alnwick ce que Disneyland a fait pour les enfants et les familles partout dans le monde » .

Il n’y aura pas de vitrines en verre dans le projet de Perdrier pour le château. Il souhaite créer un film interactif et en 3D pour raconter la longue histoire du château, des invasions anglo-normandes à Harry Potter. Il veut également élargir l’offre faite aux visiteurs (restauration, ateliers, séances de cinéma, ...) pour attirer au château une clientèle internationale, et créer un Festival des effets spéciaux de cinéma.

Selon un spécialiste du patrimoine anglais, cité dans le Times, la noblesse anglaise tend de plus en plus à laisser les rênes de leurs châteaux et propriétés aux mains de directeurs commerciaux, car « les familles ont du mal à assumer toute les charges du fonctionnement. Cela a du sens de professionnaliser l’opération et de laisser le duc de Northumberland simplement être le duc de Northumberland, comme tête d’affiche, avec moins de responsabilités » .

Lors de la transformation du jardin, qui a coûté 42 millions de livres (46,7 millions d’euros), la duchesse avait déjà fait face aux critiques sur sa vision commerciale du patrimoine anglais après une bataille judiciaire avec The English Heritage (l’équivalent français des Monuments historiques) concernant le permis de construire. La révolution prévue au château pourrait avoir les mêmes conséquences : le château et le jardin attirent déjà 800 000 visiteurs par an. Le bâtiment n’a pas été conçu pour recevoir plus de visiteurs par an, or c’est bien le but affiché des les châtelains.

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