Arabie Saoudite - Centre culturel

Le Centre Pompidou propose son expertise à un centre culturel saoudien

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 6 décembre 2011 - 411 mots

DHAHRAN (ARABIE SAOUDITE) [06.12.11] - Le Centre Pompidou est en discussion avec le groupe pétrolier Aramco. Le musée français a proposé ses services d’ingénierie culturelle dans le cadre du futur centre artistique King Abdulaziz, financé par l’entreprise saoudienne. Contrairement à ce que titrait «  Libération  », le 2 décembre 2011, il ne s’agit pas d’un projet d’annexe - comparable au Louvre Abou Dhabi- mais d’une vente de prestations de service. Aramco doit donner sa réponse avant la fin du mois.

Le 2 décembre 2011, Libération annonçait une collaboration entre le Centre Georges Pompidou et le futur King Abdulaziz Center for World Culture, un centre artistique saoudien pluridisciplinaire, géré par Aramco, l’entreprise nationale pétrolière. Le musée a proposé son aide dans différents domaines d’ingénierie culturelle : mise en place d’expositions, développement du centre d’archives et de la bibliothèque, définition d’une politique d’acquisition ou création d’un espace pour enfants. Il attend la réponse d’Aramco avant la fin du mois.

Le chantier du King Abdulaziz Center for World Culture a déjà commencé dans la ville de Dhahran, à l’est de l’Arabie Saoudite. Ce complexe culturel de 80 000 m2 a été conçu par le cabinet norvégien d’architecture Snøhetta, à l’endroit symbolique où le premier gisement de pétrole du pays a été découvert, il y a 80 ans. Il abritera notamment un centre multimédia, un théâtre et un espace d’expositions de 1 500 m2, destiné à l’art contemporain. Les travaux devraient être terminés entre 2014 et 2015.

L’Arabie Saoudite est un pays où règne une stricte censure artistique. Interrogé par Libération, Alain Seban, président du Centre, explique que « le Centre a voulu repousser les frontières » et que le King Abdulaziz Center for World Culture, « qui dépend non du gouvernement mais d’Aramco, se situe sur un campus qui échappe à la police des mœurs ». Il insiste également sur le fait que le centre d’art contemporain ne sera pas une annexe de l’institution parisienne, à l’image du Louvre Abou Dhabi : « Il ne s’agit pas de céder notre nom […], d’édifier un musée, ni même de le doter d’une collection mais d’élargir notre offre ».

Ces dernières années, le musée a multiplié les partenariats internationaux dans le cadre du programme « Recherche et mondialisation », destiné à élargir le rayonnement culturel de l’institution, enrichir les collections mais aussi développer ses ressources financières propres. Interrogé par Le Journal des Arts en juin 2011, Alain Seban annonçait déjà la signature d’un accord de conseil avec un collectionneur sud-africain qui souhaite créer le premier musée d’art contemporain de Johannesburg.

Légende photo

Le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dessiné par Richard Rogers et Renzo Piano en 1977, Paris - © photo Lennart Poettering - 2005 - Licence CC BY-SA 3.0

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