L’amphithéâtre d’Arles retrouve son visage antique

Par Anna Halter · lejournaldesarts.fr

Le 23 juillet 2013 - 485 mots

ARLES [23.07.13] – Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, l’amphithéâtre d’Arles dévoile désormais sa couronne extérieure restaurée. La réception des travaux s’est déroulée en présence de la Ministre de la Culture Aurélie Filippetti.

Vendredi 29 juillet 2013, les arlésiens étaient invités à découvrir le monument en présence du maître d’œuvre Alain-Charles Perrot, Architecte des bâtiments de France et de la Ministre de la Culture qui était présente pour l’occasion. Datant de la première décennie du Ier siècle de notre ère, l’amphithéâtre d’Arles se déploie sur 136 mètres de long et 107 mètres de large. Sa façade, mesurant 21 mètres de hauteur, comprend deux niveaux d’arcades et ses 28 rangées de gradins pouvaient accueillir à l’époque plus de 20 000 spectateurs venus admirer les spectacles de gladiateurs, de chasses et de combats d’animaux.

Malgré les conséquentes campagnes de restauration du XIXe siècle (déblaiement du site, construction des arcs des entrées souterraines, reconstruction des voûtes, des arcades et des galeries souterraines, construction de l’esplanade, restauration des décors extérieurs : pilastres, frises, corniches, arcades ; et restauration de la tour Sarrazine et des entrées) l’amphithéâtre demeurait le monument antique nécessitant le plus urgemment une campagne de restauration pour la région PACA. Un programme global de restauration avait donc été décrété dans les années 1980. Un projet test de restauration sur une première tranche de sept travées avait permis d’évaluer les potentiels problèmes de restauration et d’estimer le coût total du programme. La totalité des travées restante avait ensuite été restaurée.

A la fin des années 1990, sous le gouvernement Jospin, fut annoncé un programme ambitieux : le Plan patrimoine antique Provence-Alpes-Côte d’Azur . L’Etat et la Région, en partenariat avec les Départements et les villes concernés, lancèrent un ensemble de programmes aux moyens financiers conséquents (107 millions d’euros) de restauration et de mise en valeur de grands ensembles monumentaux antiques. Une dizaine de monuments étaient alors concernés, dont l’amphithéâtre d’Arles et le théâtre antique restauré en 2009.

Considéré comme l’un des plus conséquents chantiers patrimoniaux de France, la réhabilitation intégrale de la couronne de l’amphithéâtre d’Arles est un chantier exemplaire, mené par une équipe de spécialistes et de métiers du patrimoine. Avec un budget de 25 millions d’euros la couronne extérieure était jugée comme la partie la plus urgente à être restaurée. Les parapets ont été reconstitués en suivant la trace des vestiges encore visibles. En utilisant la pierre locale de Fontvieille, la reconstitution de la couronne s’approche au plus près des matériaux antiques et la restitution partielle du promenoir redonne aujourd’hui à l’amphithéâtre son visage d’antan.

La campagne de restauration n’est pourtant pas achevée. Il reste désormais à restaurer la partie intérieure de l’amphithéâtre avec un aménagement permettant à la fois de protéger le monument des intempéries, mais aussi de répondre au besoin des visiteurs (avec une signalétique pour le parcours de visite) et du public (confort, normes de sécurité) venant assister aux spectacles.

Légende photo

Arles Amphithéâtre - © Photo PrzemysÅ‚aw Sakrajda - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0 

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