La prometteuse fréquentation du Musée Soulages de Rodez

213 000 entrées depuis son inauguration par le président de la République en mai 2014 et certainement 250 000 au moment de son anniversaire si le rythme actuel se poursuit, le musée Soulages effectue un très bon démarrage, se hissant dans la liste des vingt premiers musées de France en terme de fréquentation.

Son conservateur, Benoît Ducron, s’en réjouit naturellement. Conscient de l’effet de nouveauté, il rappelle tout de même qu’il ne faut pas « faire le malin » et que le principal est de « faire vivre le musée », comme le rapporte La Dépêche. C’est une programmation culturelle riche et ambitieuse qui permet à ce musée, qui ne bénéficie pas de la proximité immédiate d’une métropole, de jouer des coudes avec les musées de France les plus dynamiques. Alors que 164 400 visiteurs ont été voir l’exposition  « Outrenoir(s) en Europe : musées et fondations », c’est actuellement une présentation de l’atelier de l’imprimeur en taille douce Aldo Crommelynck, ayant travaillé avec David Hockney, Ed Ruscha et Dan Flavin notamment, qui attire les visiteurs.

La prochaine exposition, d’avril à septembre 2015, sera consacrée à Claude Lévêque et se déploiera dans trois lieux ruthénois : le musée Soulages, le musée Fenaille et la boutique Brossy. L’année 2016 verra quant à elle l’organisation d’un colloque international sur Soulages au printemps ainsi qu’une exposition sur Michel Tapié à l’été.

Le conservateur rappelle à La Dépêche que « Soulages est l'archétype d'un musée qui marche bien mais c'est un travail de tous les jours ». « Le musée […] est devenu un modèle avec toute l'envie et la jalousie que cela peut susciter. »