La justice demande à la Ville de Paris de justifier ses droits de légataire universel de Zadkine

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 24 février 2011 - 263 mots

PARIS [24.02.11] - La Cour d’Appel de Paris demande à la Ville de Paris de prouver sa qualité de légataire universel des droits sur l’œuvre et le patrimoine du sculpteur Ossip Zadkine, artiste français d’origine russe décédé en 1967.

Le fils naturel d’Ossip Zadkine, Nicolas Hasle, revendique depuis plusieurs années l’héritage de son père, légué à la Ville de Paris en 1981 à la mort de Valentine Prax, épouse et légataire universelle du sculpteur. Nicolas Hasle, fils naturel reconnu au début des années 1980 par la justice française, n’avait à l’époque obtenu aucun droit sur le patrimoine du sculpteur, la législation française ne reconnaissant pas les enfants adultérins.

Nicolas Hasle est né le 6 mars 1960 d’une liaison entre le sculpteur, alors âgé de 70 ans et une jeune danoise, Annelise Hasle. Le sculpteur a beau avoir souvent rendu visite à son fils, il ne l’a jamais reconnu. Nicolas Hasle est maintenant psychiatre au Danemark.

Nicolas Hasle avait déjà porté l’affaire devant les tribunaux en octobre 2009, mais il avait été débouté. Son avocat, Maître Jean-Jacques Neuer, demandait une reconnaissance du droit moral et des droits patrimoniaux de son client. Paris ayant hérité de nombreuses œuvres et de biens immobiliers, l’avocat déplorait « l’attitude de refus » de la Ville. Nicolas Hasle avait fait appel de la décision.

L’arrêt de la Cour d’Appel du 23 février 2011 satisfait le fils de Zadkine puisque la cour demande à la Ville de Paris de fournir les preuves de ses qualités de légataire universel des œuvres de Zadkine. La Ville a jusqu’au 5 avril 2011 pour se justifier.

Légende photo

Ossip Zadkine (1890-1967) - La ville détruite (1953) - Rotterdam - Photo RogierBos - 2007 - Licence CC BY SA 3.0

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