La jeune création a "Rendez-vous" à l’IAC

À l’image du maillage de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’événement est né de la collaboration de quatre institutions : la Biennale de Lyon, l’école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, l’Institut d’art contemporain (IAC) de Villeurbanne et le Musée d’art contemporain (Mac) de Lyon. C’est à l’IAC, lieu « lié à la notion de prospective par son ADN même de centre d’art », selon sa directrice Nathalie Ergino, que dix jeunes artistes français, diplômés des Beaux-Arts, ont été sélectionnés par les quatre commissaires d’exposition de chacune des institutions. À leur côté, dix biennales étrangères sont invitées à présenter chacune un artiste de leur choix afin de faire découvrir la jeune création internationale.

Une vitrine pour les jeunes artistes
De Brisbane en Australie à Kochi-Muziris en Inde, en passant par Lubumbashi en République démocratique du Congo ou Charjah aux Émirats arabes unis, dix jeunes créateurs d’horizons géographiques très éloignés sont ainsi amenés à confronter leur travail auprès des artistes français. Une expérience enrichissante qui se poursuit l’année suivante à l’étranger. « Un va-et-vient très important pour monter des réseaux et favoriser l’ouverture à l’international », explique Isabelle Bertolotti, co-commissaire de Rendez-vous. Car, si certains de ces jeunes artistes ont déjà eu l’occasion d’exposer en France, comme Anne Le Troter ou Thomas Teurlai au Palais de Tokyo, la plupart de ces jeunes artistes n’ont encore jamais eu l’occasion d’exporter leur travail à l’étranger, et c’est aussi tout l’intérêt de cette plateforme qui dispose d’un volet hors les murs.
« Rendez-vous a été conçu pour aider les jeunes artistes à la sortie de l’école en leur permettant d’avoir une visibilité à la fois nationale et internationale », poursuit Isabelle Bertolotti. Après Moscou, Pékin, Miami et Buenos Aires, les dix artistes français devraient s’envoler pour Shanghai en 2018 et faire l’expérience d’une nouvelle façon de créer et de présenter leurs œuvres en collaborant avec les artistes locaux et en se confrontant à un autre regard de professionnels de l’art souvent très éloigné de notre vision occidentale.