Prini clandestin

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1996 - 208 mots

STRASBOURG. Emilio Prini, c’est le moins que l’on puisse dire, est un cas à part : protagoniste de l’Arte povera dès les premières manifestations, en 1967, à la galerie La Bertesca à Gênes, ses expositions personnelles se comptent sur les doigts d’une main, en partie parce qu’il a cessé toute activité artistique pendant de longues années.

Son "abstinence" n’est pas sans évoquer celle de Marcel Duchamp, puisqu’il a su aussi bien préserver une part de mystère et multiplier à son sujet les interrogations contradictoires. Il est, en tout état de cause, resté un personnage central de la scène artistique romaine, au sein de laquelle il trouve toujours matière à controverses.

L’exposition au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (Ancienne douane) est la première à laquelle il ait consenti dans une institution. Sous le titre Fermi in dogana (Bloqués en doua­ne), on découvrira des œuvres anciennes datant des années soixante et soixante-dix, ainsi que des réalisations récentes, dont certaines ont été spécialement conçues pour cette exposition. Une large place est faite à la documentation de son travail, que caractérise parfois l’éphémère.

EMILIO PRINI, Fermi in dogana, Ancienne douane, 1a, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons, Strasbourg, jusqu’au 14 janvier. Ouvert tous les jours de 11h à 18h30, le jeudi jusqu’à 22h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : Prini clandestin

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