Droits de reproduction

Corbis adopte Andy Warhol

Le Journal des Arts

Le 24 septembre 2004 - 346 mots

La société de Bill Gates obtient l’exclusivité sur les droits des images de l’artiste.

NEW YORK - Corbis, la banque d’images de Bill Gates, vient de signer un contrat de deux ans avec la Fondation Warhol lui assurant l’exclusivité sur la gestion des images numériques d’Andy Warhol et de son œuvre.

La société ouvre ce mois-ci un site Internet proposant plus de 500 images pour le commerce et l’édition. Les œuvres représentées couvrent l’intégralité de la carrière de l’artiste : dessins des années 1950, autoportraits photographiques et tableaux célèbres, dont Marylin et la soupe Campbell dans leurs variations.

Le vice-président chargé des droits à Corbis, Garry Shenk, assure que la société ne gère les droits sur les images d’aucun autre artiste : « Ce qui rend difficile la mise sur le marché des œuvres d’art, c’est que la plupart des ayants droit exigent de coûteuses compensations aux agences qui modifient l’œuvre à des fins commerciales. Comme l’art de Warhol reposait sur la transformation d’autres images, la fondation autorisera presque toutes les modifications, ce qui donne à son œuvre un incroyable coup de fouet sur le marché. » Les tarifs varient en fonction de l’usage, mais, Warhol faisant prime, ils sont deux fois plus élevés que la moyenne pour l’édition, et plus encore pour les utilisations commerciales. Le pourcentage sur les bénéfices que percevra la Fondation Warhol sera redistribué sur les bourses qu’elle attribue.

Corbis détient déjà l’exclusivité des archives, notamment, de Christie’s, Reuters, Condé Nast et l’Ansel Adams Trust, et a des accords avec la National Gallery de Londres, le Philadelphia Museum of Art, le Musée d’État russe, la Corcoran Gallery of Art à Washington D.C., le Brooklyn Museum of Art à New York et la Fondation Barnes. Les recettes de la société ont avoisiné en 2003 140 millions de dollars (124 millions d’euros). Les royalties annuelles des musées vont « de quelques milliers de dollars à 75 000 dollars au plus », mais la notoriété de Warhol devrait fixer de nouveaux seuils. « C’est une grosse affaire », nous a confié un porte-parole de Corbis.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°199 du 24 septembre 2004, avec le titre suivant : Corbis adopte Andy Warhol

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